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vendredi 2 novembre 2012

Chicago Fire, dans le feu de l'action



NOMBRE DE SAISONS : 1
NOMBRE D’EPISODES : 13
CREATEURS : Derek Haas et Michael Brandt 
PREMIERE DIFFUSION : Octobre 2012
FORMAT : 42 minutes
GENRE: Drame 
CHAINE DE DIFFUSION US : NBC
CASTING : Jesse Spencer, Taylor Kinney, Charlie Barnett... 
ETAT :  En production

L’HISTOIRE : Le quotidien éprouvant des pompiers de la caserne 51 à Chicago.  


L'avis de Lucie: 

Lorsque j'ai découvert le synopsis de Chicago Fire, j'ai réalisé avec étonnement qu'il n'y avait jamais eu jusqu'alors de série sur les pompiers. Certes il y avait eu New York 911 et dans une moindre mesure les deux séries françaises SOS 18 (2002) et Ligne de feu (2009), mais aucune série américaine ne leur avait été exclusivement consacrée. 

Pourtant, la caserne offre tous les éléments nécessaires à un bon scénario: adrénaline, sensationnalisme, pathos, testostérone… Mais il faut croire que les cop-show et les séries médicales, décors les plus exploités depuis l'invention de la série télé, avaient la main-mise sur ces apanages et occupaient le créneau du catastrophisme. 

Sans surprise, Chicago Fire utilise ces filons avec un démarrage tout feu tout flamme. Incendie, fusillade entre dealers de drogues, accident de voiture, opération du cœur sauvage effectuée à l’arrière d’une ambulance, et ce durant les douze premières minutes! Les actions s’enchaînent à la vitesse d'un feu de forêt, au rythme des sirènes et des encéphalogrammes. 

Mais derrière cette action musclée, chaque membre de la caserne cache une solitude et des souffrances personnelles. Derrière le masque de héros viril et courageux se cache des failles et une sensibilité, percés à jour, chaque fois que nos pompiers font tomber l'uniforme. C'est ce qui nous fait rester devant l'écran et qui nous permet de nous attacher aux personnages. Car en cette ère où les comédies familiales feel-good envahissent le petit écran et le coeur des téléspectateurs, les productions urgentistes semblent complètement passées de mode. 

Les explosions à tout va et les phrases sentencieuses du style "Il ne lui reste pas une minute trente!", produisent quant à elles leur effet. Mais malgré le sujet "innovant", on a la sensation d'avoir déjà vu ça des dizaines de fois. Il y a donc fort à craindre que Chicago Fire ne fasse pas long feu...


L'avis de Seb :

Chicago Fire n'est pas une mauvaise série. Elle n'est pas excellente non plus. Là est le noeud du problème : si nous pouvons suivre avec un certain plaisir la vie de cette caserne,  ce drama manque tout de même cruellement de saveur. En effet, en voulant à tout prix plaire à tout le monde (des pectoraux saillants et des histoires d'amour pour maman, des flammes et des explosions pour papa), on obtient une série passe-partout, des épisodes déjà oubliés alors que le générique de fin commence à peine et des histoires qui laissent un arrière goût de déjà-vu. 

Pourtant, tout cela commençait bien : dès les premières minutes du pilot, l'un de ces valeureux héros casqués meurt prisonnier des flammes. C'est après cet évènement tragique que la série commence réellement : comment la vie peut-elle reprendre son cours dans la caserne alors que l'un de sien est mort ? Nous aurions aimé que cette question soit l'objet de plus d'attention, qu'elle prenne plus de place dans le récit car justement, la vie reprend un petit peu trop vite son cours au sein de ce groupe de pompiers. Exceptées quelques scènes qui sentent bon le cliché (oui, ça fait mal au coeur d'enlever le nom du défunt de son casier...) le problème du deuil est vite laissé de coté au profit de nouvelles interventions pas toujours intéressantes et d'histoires qui auraient gagné à n'être introduites que plus tard dans la saison car comme on dit, "il n'y a pas le feu". Par exemple, toute la trame autour du lieutenant Casey qui s'injecte lui-même en cachette des anti-douleurs pour ne pas laisser voir qu'il souffre d'une blessure aurait pu attendre quelques épisodes avant d'être développée. Nous comprenons bien l'effet recherché : ces héros qui sauvent des vies tous les jours n'en sont pas moins des hommes qui portent en eux des failles. Il n'y a nul besoin de marteler ce message qu'un peu de subtilité aurait aidé à porter. 
En forçant le trait de ses personnages, en voulant à tout prix d'emblée tout nous dire sur eux, nous perdons ce qui aurait dû être le coeur de la série : l'empathie. Au lieu de vibrer, d'avoir peur pour eux, de retenir notre souffle en les voyant risquer leur vie pour sauver celle des autres, nous regardons les scènes d'action d'un oeil torve, sans réel intérêt et ces scènes qui auraient dû être des moments de tentions ne deviennent plus que divertissantes. 

Alors oui, les soldats du feu sont en sous-effectifs à la télévision et nous connaissons mal ce métier qui pourtant fascine. Mais le traitement est ici trop consensuel, trop succinct et cède trop au sirènes de l'entertainment  pour que nous puissions réellement apprécier cette série et ressentir de l'empathie pour ces personnages caricaturés au charbon. Dommage ...



mardi 24 janvier 2012

ALCATRAZ : doit on se laisser emprisonner ?


-Critique des deux premiers épisodes-

Alcatraz, nouvelle série produite par le nabab de la série Monsieur Alias-Lost-Fringe-J.J Abrams raconte l'histoire de 302 prisonniers et gardiens disparus de la célèbre prison en 1963 et réapparaissant de nos jours sans avoir vieilli et sans aucunes explications.
Dès la lectures du pitch, on le sait : Alcatraz va faire travailler nos cellules grises. Des prisonniers qui réapparaissent dans des conditions surnaturelle, des cliffhangers de la mort, des flashbacks, le tout sur fond de conspiration sans oublier le délicieux jeu du "who's bad ? who's good ?" et vous obtenez tous les ingrédients d'une série qui vous gardera prisonniers jusqu'à la résolution de l'intrigue.
Mais pas de panique, ceux qui ont été échaudés par Lost et qui ont cessé de suivre Fringe devenue trop "compliquée" n'ont pas été oubliés. En effet, si l'aspect feuilletonnant est bien présent, la série est également un cop-show redoutablement bien conçu : chaque épisode se concentre sur la réapparition d'un nouveau prisonnier qu'il faudra traquer et mettre hors d'état de nuire. Ceux qui loupent un épisode ou le regarde en mitonnant leur boeuf-mironton peuvent ainsi suivre sans peine la série puisque chaque semaine c'est une nouvelle intrigue qui est développée.
C'est sur ce point que Alcatraz est très forte : proposez chaque semaine une intrigue haletante et bien ficelée tout en construisant barreau après barreau une mythologie forte et intrigante qui enferme le spectateur dans la dépendance, revenant semaine après semaine pour enfin connaître le pourquoi du comment.
Ajoutez à cela un casting plus que réussi mené par un Sam Neil énigmatique à souhait, un Jorge Garcia touchant que l'on prend plaisir à retrouver et une Sarah Jones efficace et vous obtenez une série qui a coup sûr vous tiendra en haleine tout au long de la saison..
Alors oui, succombez, laissez vous enfermer à Alcatraz et découvrez les mystères que nous a concocté cette prometteuse série.

Séb

dimanche 22 janvier 2012

Hung met le paquet



Nombre de saisons : 3
Nombre d'épisodes : 30
Créateurs : Dmitri Lipkin & Colette Burson
Année de première diffusion : 2009
Format : 28mn
Chaîne de diffusion : HBO
Chaîne de diffusion française : Orange Cinémax
Casting : Thomas Jane, Jane Adams, Rebecca Creskoff... 
Etat : Annulée en 2011


Le pitch: Ray Drecker, un entraîneur de basket de lycée, vient de se faire larguer par sa femme et ses deux enfants sont monstrueux. Le portefeuille vide mais le caleçon bien rempli, il tente une reconversion et devient gigolo dans l'espoir de jours meilleurs. 

Après une première saison d'installation, une seconde de transition, un peu molle du slip, cette troisième saison s'impose et invite la femme à en faire de même.  
Et oui, paradoxalement, dans une série sur une grosse queue, c'est la femme qui porte la culotte. Ce sont elles les macs qui vendent le corps de l'homme devenu objet de plaisir. Avec le "wellness center" ouvert par Tanya, mac de Ray, les femmes sont invitées à assumer leur désir et à revendiquer sans honte leur sexualité. L'homme, lui, n'a plus qu'à disposer. Livré en 30 minutes sur le pas de la porte, il se doit d'assouvir tous les fantasmes de ces dames qui n'hésitent pas à le malmener. On retrouve d'ailleurs dans cette saison une cliente symbole de cette domination, une policière dont le jeu sexuel est de poursuivre Ray et de mimer une arrestation plutôt musclée. 

Bon, ne brûlons pas nos soutiens-gorge trop vite non plus... Cette libération sexuelle de la femme est encore vue par le bout d'une lorgnette quelque peu machiste. Certes, ces dernières font appel au service de prostitués, mais c'est souvent parce qu'elles se sentent frustrées, bafouées dans leur sexualité, et non par pur consumérisme ou simple envie de sexe bestial et sans lendemain. Il arrive même souvent que certaines clientes tombent amoureuses et tentent de retenir le gigolo dans leurs filets (incorrigibles romantiques que nous sommes!).  La femme est un peu folle, voire complètement hystérique, très sensible et se montre parfois faible. 
Mais doutes, manque de confiance, sensibilité sous-jacents à une force de caractère et une combativité, c'est au final un portrait psychologique très juste que nous dépeint Hung. 

Par-dessus tout ce qu'on apprécie dans cette série, c'est l'absence de morale. Si vous vous attendez à pénétrer dans les coulisses d'un Zone Interdite spécial "Ils vendent leur corps pour faire survivre leurs enfants clandestins", passez votre chemin. Ici, la prostitution prend des allures bon enfant. Ce n'est rien d'autre qu'une petite start-up montée entre potes lors d'une soirée un peu trop arrosée. Il n'y a dans Hung ni jugement de valeur, ni regard critique, juste un tableau de la middle-class américaine qui serre les dents et a envie de s'en sortir. Peu importe la manière. 

Drôle, juste, sexy, si ce n'est pas déjà fait, (déshabillez-vous et) sautez immédiatement sur cette série! 


Note: 15/20
Lucie

samedi 21 janvier 2012

How To Make It In America : croquez la Big Apple

-Saisons 1 & 2-

NOMBRE DE SAISONS : 2
NOMBRE D’ÉPISODES : 20
CRÉATEUR : Ian Edelman
ANNÉE DE PREMIÈRE DIFFUSION : 2010
FORMAT : 26mn
CHAÎNE DE DIFFUSION US : HBO
CHAÎNE DE DIFFUSION FR : Orange Cinémax
CASTING : Bryan Greenberg, Victor Rasuk, Luis Guzman, Lake Bell
ETAT : Annulée en 2011

L'HISTOIRE : Les destins croisés de 5 jeunes new-yorkais qui tentent de réussir dans les affaires.

L'AVIS DE SÉBASTIEN : Présentée comme "l'Entourage de la côte est", How To Make It In America se distingue de sa grande-soeur angeline (et oui, les habitants de Los Angeles sont appelés les Angelins en France, comme quoi, on en apprend tous les jours !) par des personnages tous aussi bien développés là ou Entourage suivait le parcours de Vince Chase et de son "entourage". Ici, chaque destin est minutieusement tracé, croisant  celui des autres mais suivant finalement sa propre trajectoire, nous emmenant avec lui dans les rues de la Big Apple. Nous nous attachons rapidement a ces personnages cherchant à se faire une place au soleil, cherchant leur voie avec plus ou moins de succès, prenant des bonnes et des mauvaises décisions. Chaque personnage est assez différent des autres pour que chacun puisse s'identifier à l'un, détester un autre, se réjouir de la réussite de l'un, être déçu par la bêtise d'un autre. Epaulés par se savoureux seconds rôles (merveilleuse Martha Plimton en décoratrice un peu dingo), tous les personnages incarnent à leur façon une tranche de vie new-yorkaise
Car New-York n'est pas seulement un décor pour cette série, elle est un personnage à part entière qui interagit avec les personnages. Un personnage que nous découvrons peu à peu au fil des épisodes sous un jour nouveau.
Dès le générique et aidée par une bande originale d'enfer qui, a coup sûr, remplira votre Ipod, la série nous emmène dans les méandres de NYC, nous montrant une autre facette de la mégapole en nous faisant visiter aussi bien Brooklyn que Manhattan ou le Bronx.
Un peu longuette au début, How To Make It s'avère être finalement une série fraîche, drôle mais aussi désenchantée et bien plus sombre qu'elle ne paraît et ses 20 épisodes divisés en deux saisons se dégustent comme autant de cocktails tous plus savoureux les uns que les autres.
Alors, prenez votre billet et partez découvrir une partie de la vie new-yorkaise en compagnie de Ben, Cam et René et, comme moi, espérez que la série annulée par HBO cet hiver trouve une nouvelle chaîne pour être diffusée.


NOTE : 14/20

jeudi 12 janvier 2012

Workaholics : à consommer sans modération



-Saisons 1 & 2 -


NOMBRE DE SAISON : 2
NOMBRE D’EPISODES : 20
CREATEURS : Blake Anderson, Adam DeVine, Anders Holm
ANNEE DE PREMIERE DIFFUSION : 2011
FORMAT : 20mn
CHAINE DE DIFFUSION US : Comedy Central
CHAINE DE DIFFUSION FR : -
CASTING : Blake Anderson, Adam DeVine, Anders Holm, Jillian Bell
ETAT : En production

L’HISTOIRE : Trois jeunes hommes tentent de concilier leur travail avec leur vie quelque peu alcoolisée.

L’AVIS DE SEBASTIEN : Charlie Chaplin, Louis de Funes, Raymond Devos : si vous aimez l'humour subtil, léger et bigarré, passez votre chemin, Workaholics préfère l'humour bien gras qui tache.
Pas jojos, pas fut'fut, un peu cracras mais terriblement drôles et attachants, Blake, Adam et Anders sont trois jeunes gens refusant de grandir et vivant encore comme trois adolescents. Seulement voilà, ils sont loin de vouloir vivre d'amour et d'eau fraîche mais plutôt de porno et d'alcool, il faut donc pour se payer cela travailler, ils se trouve donc un job de vendeurs par téléphone.
Nous nous retrouvons tous plus ou moins à travers ces trois adulescents préférant aller se faire un barbecue sur le parking plutôt que d'aller au bureau, ou en tous cas nous aimerions nous retrouver en eux. Ils représentent la part de sales gosses que nous avons plus ou moins profondément enfouie en nous pour devenir des "adultes responsables". Régressive autant que jouissive, cette comédie avec son humour potache fait perdurer la part d'ados attardés que nous avons gardés : picoler, jouer aux jeux vidéos, mettre a exécution  les idées à la con qui nous passent par la tête, nos trois workaholics illustrent le syndrome de Peter Pan qui nous habite. Si le pays imaginaire n'est plus peuplé de pirates et d'indiens, il n'en reste pas moins un pays où l'on de grandit pas et où on ne s'ennuie jamais ce qui n'est pas si mal.
Alors, Workaholics n'est peut etre pas la série la plus fine qui soit mais elle a le mérite, le temps d'un épisode, de nous faire régresser et redevenir les ados insouciants que nous étions. Get Stupid !

NOTE : 13/20

mercredi 14 décembre 2011

I Hate My Teenage Daughter : Je déteste les comédies à la con


-Critique du premier épisode-

Nouvelles venue dans le monde des sitcoms, I Hate My Teenage Daughter jouit d'un pitch plutôt simple(t) : Deux mères se rendent comptent que les filles qu'elles ont élevé sont des garces, les même que celles qui les martyrisaient lorsqu'elles-mêmes étaient au lycée.
Si le pilote de cette comédie est parsemé de quelques bonnes répliques et de la présence de la talentueuse Jaime Pressly (My Name Is Earl), l'épisode n'est simplement pas drôle voir casse-couilles. En effet, les couleurs sont criardes au possible, les gags grand-guignolesques sont tirés par les cheveux, répétés en boucle ("je n'ai pas mangé mon chaaaaaaaaaaat !") et le volume sonore atteint parfois le même nombre de décibels qu'un concert de joueurs de vuvuzelas : ça gueule à tout va ! Autant les personnages principaux que les personnages secondaires sont insipides, caricaturaux et pour tout dire détestables. Voilà le problème de centrer une série sur des personnages odieux : on finit vraiment par les haïr, ce qui est fâcheux quand on est sensé les suivre durant une vingtaine d'épisodes !
Alors, si I Hate My Teenage Daughter à quelques bons coté, avant de commencer, demandez vous s'ils valent la peine de s'infliger migraines, nausées voir crises d’épilepsie...

Séb

dimanche 27 novembre 2011

Borgia : Mon pape à moi, est un gangster



-Saison 1-


NOMBRE DE SAISONS : 1
NOMBRE D’EPISODES : 12
CREATEURS : Tom Fontana
ANNEE DE PREMIERE DIFFUSION : 2011
FORMAT : 52mn
CHAINE DE DIFFUSION FR : Canal+
CASTING : John Doman, Mark Ryder, Stanley Weber, Isolda Duchauk

L'HISTOIRE : L'accession au pouvoir du clan Borgia, famille puissante mais dissolue et enclin aux turpitudes.

L'AVIS DE SEBASTIEN : Le culte du cul et de la violence instaurée par nos amis américains en matière de série historique est bien respectée par Borgia, production franco-allemande qui reprend les recettes déjà utilisées pour Rome, Spartacus ou The Tudors. Ça baise, ça zigouille, ça complote, ça torture et on en redemande.
      Admirablement jouée mais piteusement doublée (la série a été entièrement tournée en anglais mais la vost n'est pour l'instant pas disponible), cette création de Tom Fontana à qui l'on doit déjà la série carcérale Oz jouit de décors somptueux et convaincants qui nous plongent dans les arcanes du Vatican du XVème siècle.
      Ne connaissant pas très bien la véritable histoire de la papauté de cette époque, je ne peux dire si la vérité historique est bien respectée. Cependant, le scénario semble assez crédible pour que l'on puisse regarder la série en se disant "Ouais, ok, je viens de passer 10h devant, mais au moins, j'apprend des trucs sur l'Histoire" et n'est ce pas finalement le plus important lorsqu'on regarde une série dite historique, nous déculpabiliser tout en nous divertissant ?
      Et puis, même si Borgia n'est pas un vrai cours d'Histoire, elle est en revanche une réelle réflexion sur le pouvoir, ses limites et ses excès. En situant l'action dans le Vatican du XVème siècle, les scénaristes peuvent en effet sonder les abîmes du pouvoir suprême : celui du pape, celui qui à tous les pouvoirs ou qui plus précisément croit avoir tous les pouvoirs mais qui se rend vite compte que pour conserver sa puissance il devra nager dans des méandres de complots, de politiques et de trahisons.
      L'autre aspect intéressant de cette série est sa dimension de chronique familiale au delà de la série historique. Après tout, les Borgia, sont une famille. Pas tout à fait comme les autres, certes, mais une famille quand même. Il a le patriarche qui tente d'assurer la postérité de la famille malgré les erreurs de ses enfants et sa propre envie de débauche, le fils préféré mais un peu con sur les bord, son frére jaloux, la soeur nunuche, la mère aimante qui essaie de protéger ses enfants et la belle mère prête à tout pour asseoir son pouvoir. 
      Alors, saluons, au delà du sang, du sperme et des larmes qui coulent tout au long de la série, un projet ambitieux et audacieux. Et félicitons cette production franco-allemande d'avoir réussi une série qui même si elle n'est pas parfaite tient largement la route.
      Allez en paix !

Note : 14/20   

dimanche 20 novembre 2011

HELL ON WHEELS : partie sur de bons rails


-Critique du pilot-

Après Mad Men, Breaking Bad et The Walking Dead la chaîne de télévision américaine AMC dégaine Hell On Wheels, un western couillu et musclé suivant en parallèle l'histoire d'un ancien soldat avide de vengeance depuis que sa femme a été tuée et l'histoire de la construction d'un chemin de fer parcourant les Etats-Unis, le tout dans les années 1890.
Jouissant d'une image magnifique et de décors très réalistes, Hell On Wheels a tout pour séduire : un cowboy sombre et mysterieux pour heros, des acteurs convaincants, des histoires prenantes.
Evoluant entre Kill Bill pour l'histoire de vengeance et Lucky Luke pour le coté cow-boy solitaire, notre héros est à la fois le bon, la brute et le truand : il flingue, il ment, il picole mais toujours pour une noble cause. Traitant les "nègres" avec respect, il a été l'un des premiers blancs à libérer ses esclaves. D'ailleurs, ce coté cow-boy au grand coeur est peut être l'un des seuls défauts de la série, on aurait aimé, en tous cas pour le pilote, que la part "salopard" de ce sombre héros soit mieux exploitée plutôt que d'emblée affirmer sa facette "chevalier blanc". De plus, pour le moment, tous les personnages paraissent quelques peu caricaturaux : du gros soiffard toujours imbibé regrettant l'époque de l'esclavagisme jusqu'à l'entrepreneur indélicat ne reculant devant aucune saloperie pour quelques dollars de plus, tous sont soit noirs (au sens figuré) soit blanc.
Malgré cela, Hell On Wheels est une série prometteuse, audacieuse et exigeante qui oscille entre histoires et Histoire dans ce qui semble être une très bonne reconstitution de l'époque qu'elle dépeint.

Sébastien

samedi 5 novembre 2011

HAVEN



-Saisons 1 et 2-

NOMBRE DE SAISONS : 2
NOMBRE D’EPISODES : 26
CREATEUR : Scott Shepherd
ANNEE DE PREMIERE DIFFUSION : 2010
FORMAT : 42mn
CHAINE DE DIFFUSION US : SyFy
CHAINES DE DIFFUSION FR : SyFy, NT1
CASTING : Emily Rose, Lucas Bryant, Eric Balfour
ETAT : En production

L’HISTOIRE : Les habitants d’une petite ville sont sujets a toutes sortes de troubles paranormaux dont l’agent Parker du F.B.I tente de trouver la cause …

L’AVIS DE SEBASTIEN : Dans la lignée des X-Files, Fringe et consorts, chaque épisode de Haven présente un « cas de la semaine » plus ou moins intéressant que l’agent Parker aidée par Nathan, l’adjoint du shérif tente de résoudre. Du type qui a une ombre tueuse à celui qui contrôle les objets en passant par l’homme qui fait prendre vie aux animaux empaillés, les « troublés » se suivent et ne se ressemblent pas. Sympathique en soi, ce déferlement de phénomènes paranormaux aurait pu vite devenir lassant si l’intrigue de la série ne reposait que sur eux.
Cependant, au fil des épisodes, Haven devient de plus en plus feuilletonante, offrant toujours « le déglingué de la semaine » mais en construisant en toile de fond une mythologie consistante. Les personnages secondaires sont approfondis, se révélant tous liés aux mystères qui entourent la petite ville et la véritable identité de l’agent Parker.
Apportant chacun une pièce du puzzle, les épisodes de la série se regardent avec plaisir et un intérêt grandissant en maintenant un suspens qui nous tient en haleine jusqu’à la fin de la saison 2 et qui nous fait languir de voir la prochaine saison.
Alors, si Haven est bien la petite sœur un peu boiteuse des X-Files et autres, elle reussit tout de même à se construire une identité propre et à séduire grâce à ses nombreux mystères.


NOTE : 14/20

lundi 31 octobre 2011

Once Upon A Time : Le Conte est bon ...



Critique du pilote

Il était une fois, une série qui semblait complètement foireuse : les personnages de contes de fées existent dans notre monde mais ne se souviennent pas de qui ils sont. Voilà en quelques mots ce que nous savions d'Once Upon A Time. Autant dire que l'a priori sur la série était quelque peu négatif.
Quelle ne fut pas la surprise, alors, de découvrir que le pilote était vraiment pas mauvais voir bon !
Bien sûr, l'épisode souffre de quelques défauts, nous n'échappons pas à une morale un peu sirupeuse agrémentée de poncifs tels que "l'espoir c'est important" ou "mentir c'est mal", les personnages sont un peu trop caricaturaux à commencer par la méchante sorcière (qui dans sa version "civile" ressemble quelque peu à Rachida Dati, non ?) que l'on aurait préféré plus retenue, plus froide, plus menaçante en soi.
Malgré cela, l'épisode est agréable à suivre : les décors quoique semblant tenir avec trois bouts de ficelle et un peu de patafix sont dans l'ensemble réussis, l'image est très jolie et plus important encore, l'histoire est prenante, intrigante. Nous suivons en parallèle le passé dans le monde féerique et le présent dans le monde "réel", nous retrouvons ainsi les personnages qui ont bercé notre enfance à l'image du Petit Chaperon Rouge qui dans notre monde est une sorte d'ado "lolitrash" et sa mère-grand, tenancière d'un motel minable.
Alors, certes, Once Upon A Time n'est et ne sera sans doute pas la série de siècle mais elle a le mérite d'être. Car dans un monde où les cops-shows et les sitcoms règnent en maître, qu'il est agréable de découvrir un pilote original, audacieux et bien pensé !
Rien que pour cela, souhaitons lui de vivre heureuse et d'avoir beaucoup d'épisodes... 

La réplique : 
"Le Prince : Ce ne sont que des mots, elle ne te fera aucun mal ...
 Blanche Neige : Elle a empoisonné une pomme parce qu'elle pensait que j'étais plus jolie ! Tu ne sais pas de quoi elle est capable"

Sébastien


Même si les effets spéciaux sont dignes d’un mauvais épisode de Buffy, même si l’histoire semble plus mièvre que celle de Beethoven III, cette nouvelle création ABC n’est pas mal du tout.
Alors certes, le scénario est abracadabrant et très difficile à comprendre sur le papier, mais en vrai il s’avère plutôt bien ficelé. On se demande un peu comment ils vont faire pour tenir sur la durée mais on se laisse transporter sans résistance au fil de ce conte de fake. 
Le gros plus des épisodes de Once Upon a Time, c’est leur fin. Pas de gros cliff hanger à couper le souffle, non, mais une fin qui nous laisse sur notre faim et nous donne envie de regarder dard-dard le prochain épisode.
En plus, c’est sympa de jouer au who’s who, du qui est quoi dans la vraie vie. Bien sûr les personnages sont caricaturaux, mais vous avez déjà vu un personnage de conte de fée profond et torturé vous ? Alors voilà, ici les méchants sont très vilains, les petits garçons naïfs et rêveurs et les jeunes filles belles et souriantes. 
Tendresse, intrigue, esthétisme font cette série et c'est notre âme d’enfant gavée aux Disneys qui en redemande ! 

Lucie

jeudi 20 octobre 2011

How to be a Gentleman & 2 Broke Girls: de la sitcom à la Papa

Pelletée de sitcoms à l’avenir plus ou moins certain et au quotient humoristique plus ou moins évident font encore irruption sur les écrans des networks américaines en cette rentrée 2011.
Deux d’entre elles ont retenu mon attention pour une raison évidente : elles n’ont rien, mais alors rien de nouveau. Pas de concept étonnant, pas de personnages marginaux, ce sont juste deux bonnes sitcom à la papa. Et en ce climat de concurrence ultime et de quête effrénée du renouveau, c’est couillu.

Voyez vous-même.

Les pitch :
How to be a gentleman: La série raconte l'amitié entre un chroniqueur tendu (pour ne pas dire complètement psychorigide) et son formateur indépendant (comprenez gros beauf qui pète en regardant les rediffs du Superbowl)

2 broke girls: Max est une serveuse un peu désabusée qui n'a jamais eu beaucoup d'argent mais assez de malice pour s'en sortir dans la vie. Caroline est une fille à papa d'apparence superficielle, qui se retrouve du jour au lendemain sans un sou mais qui reste optimiste. Ce drôle de duo va devoir alors travailler ensemble et partager un appartement pour le meilleur et pour le pire, en attendant de réaliser leur rêve... 

"This tie is lengen- wait for it - dary!"

"Pourrais-je un jour remanger du caviar?"

Comment fonctionne cette mécanique bien huilée qui fait ses preuves depuis la fin des années 80? 

Leçon # 1 La rencontre de deux mondes
Prenez deux personnages totalement différents physiquement (blond vs brun), socio professionnellement (journaliste vs prof de muscu/serveuse vs héritière) et intellectuellement (l’un est un gros beauf l’autre est plus fin). Organisez une rencontre totalement hasardeuse et difficile dû au fait que l’un ne veuille pas laisser de la place à l’autre dans son monde. Faites en sorte que l’un ait besoin de l’autre (Caroline a besoin de Max pour lui apprendre les rudiments de la vie de pauvre et Andrew le gentleman cherche à devenir un mec normal auprès de Bert). En gros, pour survivre, le personnage haut (la riche, le gentleman, suivez un peu !) doit  s’abaisser et calquer le personnage bas (la serveuse de Brooklyn, le prof de sport en jogging). Aristote l’avait mentionné il y a 26 siècles, c’est l’effet burlesque.  
La rencontre entre deux mondes diamétralement opposés, c’est le ressort comique le plus utilisé dans la sitcom. Les situations comiques venant justement de cette altérité, des incompréhensions qui émanent des différences entre les deux personnages. L’un ne comprend pas l’autre, l’autre plaint l’un. « Ha ha ha tu croyais que Gucci était un parfum de glace/oh oh oh tes Louboutins doivent te faire drôlement mal aux pieds pour servir des cheeseburgers toute la journée. »

"This cup of tea is lengen-wait for it-dary"
(quoi vous trouvez pas que c'est le sosie de Barney?)

Leçon #2 La cohabitation
Dû au nombre très réduit de décors utilisés dans une sitcom, les scénaristes ont presque tout le temps recours à la colocation entre les personnages. En plus d’une économie de décors, ce principe permet surtout une confrontation quotidienne et inévitable des protagonistes.
Dans 2 Broke Girls, la colocation se fait presque instantanément. Déshéritée, jetée à la rue, Caroline doit demander asile à Max qui l’accueille avec un sourire plus ou moins jaune. Il s’agit en plus d’une cohabitation très poussée puisque les deux filles partagent le même lit (je vous avais un peu perdu, je viens de vous retrouver pas vrai ?!)
Dans le pilote d’How to be a Gentleman il n’est pas encore question de colocation, mais je pense que ça ne devrait tarder.
C’est en vivant sous le même toit que les conflits sont les plus forts mais c’est aussi là qu’ils se résolvent le plus rapidement. Si elles ne vivaient pas ensemble les broke girls n’auraient même pas à s’adresser la parole et alors cimer l’intrigue pas intéressante ! C’est aussi dans l’intimité du home sweet home que les personnages peuvent se laisser aller à se et à nous faire découvrir leurs petits travers honteux et hilarants. L’amitié entre les personnages se crée, les confidences sur l’oreiller fusent et au petit matin les liens sont noués pour la vie.


"Cool un plan à trois!"


Leçon # 3 L’humour
Le secret des sitcoms c’est un humour bien gras, bien lourd, des blagues potaches à la chaîne. Le but est d’attaquer le spectateur en le bombardant de répliques à caractère humoristique, le mitrailler au point qu’il reste coi devant son écran. Puis, au moment où il commence à perdre pied, ne sachant plus où donner de la tête, il suffit de l’assommer avec des rires tonitruants enregistrés en studio. Là, le spectateur est totalement abasourdi, il n’a rien compris à ce qui venait de lui arriver, alors il reste benoîtement sur son canapé et enchaîne avec l’épisode suivant.
Grand public, les sitcoms doivent faire rire tout le monde et comme tout le monde n’a pas le même humour il faut tous les essayer. Ainsi, une réplique est sarcastique, une autre style humour noir, la troisième de l’humour bête, les cinq autre  sont à caractère sexuel et ainsi de suite, jusqu’à ce que chacun y ait trouvé son compte. Alors en 20 minutes, doutez-vous bien que ça en fait des blagues à caser.

Leçon # 4 L’acceptation
Au bout du compte, les personnages finissent par s’apprécier et même à être reconnaissants l’un envers l’autre. Car de la rencontre entre deux mondes, on ressort grandit. « L’habit ne fait pas le moine » disait Michel Polnareff,  « et dans le cochon tout est bon » rajouta plus tard Justin Bridou. Le gentleman a appris à être moins coincé et à ne plus avoir peur de transpirer dans ses chemises Blanc du Nil, l’héritière a compris que c’était bon de se salir les mains et qu’à Brooklyn il n’y a pas que des pickpockets.
Les clichés se transforment en leur cliché opposé et tout est beau dans le meilleur des mondes.

Si vous êtes dans une période de désert sexuel, vous pouvez regarder ces deux séries, bien sympatoches. Si vous avez mieux à faire, passer votre chemin, ça ne vaut pas spécialement le détour.

PS: Apparemment trop déjà vu ou peut être un peu trop fin pour les spectateurs de CBS* How to be a Gentleman a été arrêté après la diffusion du troisième épisode.


*CBS est la chaîne mère de entre autres Two and a Half Men (Mon oncle Charlie en français), How I met Your Mother, The Big Bang Theory et de tous les NCIS. 


mercredi 12 octobre 2011

THE BIG Coup de coeur



-Saison 2-


NOMBRE DE SAISON : 2
NOMBRE D’EPISODES : 26
CREATRICE : Darlene Hunt
ANNEE DE PREMIERE DIFFUSION : 2010
FORMAT : 26mn
CHAINE DE DIFFUSION US : Showtime
CHAINE DE DIFFUSION FR : -
CASTING : Laura Linney, Olivier Platt, Gabriel Basso, Cynthia Nixon
ETAT : En production

L’HISTOIRE : Une mère de famille apprend qu’elle est atteinte du cancer …

L’AVIS DE SEBASTIEN : Magistralement interprétée, The Big C est une excellente comédie. Oui, une comédie. Car bien que le sujet ne prête pas forcement à rire, la série est d’une légèreté incroyable, apportant un vent frais dans le pays des séries où règnent les drames bien lourds et les comédies bien grasses. Traitant le cancer et le deuil avec un humour décalé, The Big C n’en oublie pas pour autant la gravité de son sujet : ne passant sous silence aucun aspect de la maladie, la série n’hésite pas à mettre les deux pieds dans le plat pour montrer le combat de Cathy et de sa famille contre la terrible maladie. Leurs doutes, joies ou peines nous sont montrés sans jamais tomber dans un pathos gratuit et sirupeux.
Si la série doit beaucoup à son interprète principale Laura Linney qui est absolument parfaite dans son rôle, elle doit aussi une fière chandelle aux personnages secondaires hauts en couleur qui contribuent à rendre la série encore plus attachante, plus humaine. Bien que le personnage de Cathy soit au centre de l’histoire, les autres personnages ne sont pas seulement des figurants, ils vivent chacun avec leurs propres démons intérieurs qu’ils tentent de combattre.
Toujours en équilibre entre joie et tristesse, The Big C est une série toute en nuance où rien est jamais blanc ou noir, bon ou mauvais. Nous passons tout au long de la saison du rire aux larmes jusqu’à une fin magnifique illustrant à merveille le terme « dramédie » et qui démontre qu’une année peut être courte pour celui qui se sait condamné mais qu’elle peut être aussi longue pour celui qui attend la suite de la série.

NOTE : 17/20

mercredi 5 octobre 2011

Damages (mais sans intérêts ?)



-Saison 4-

NOMBRE DE SAISON : 4
NOMBRE D’EPISODES : 49
CREATEURS : Todd A. Kessler, Glenn Kessler, Daniel Zelman
ANNEE DE PREMIERE DIFFUSION : 2007
FORMAT : 42mn
CHAINE DE DIFFUSION US : FX, Direct Tv
CHAINE DE DIFFUSION FR : M6, Canal+, Paris Première
CASTING : Glenn Close, Rose Byrne, Tate Donovan, Ted Danson
ETAT : En production

L’HISTOIRE : Ellen Parsons, une brillantissime jeune avocate fraichement diplômée se voit offrir une place dans l’un des cabinets les plus réputés de New-York. La chance de sa vie ? Pas vraiment puisque sa patronne sera désormais Patty Hewes une avocate tyrannique et sans scrupules. Désormais la jeune avocate devra apprendre a vivre dans un monde où tous les coups sont permis et dans lequel on ne sait jamais qui manipule qui.

L’AVIS DE SEBASTIEN : « VOIR CRITIQUES SAISONS PRECEDENTES » : ce sont les quatre seuls mots que vous auriez pu lire à propos de la saison 4 de Damages si notre blog avait été assez ancien pour publier la critique des trois premières saisons de la série. Car si l’on peut faire un reproche a ce drama c’est bien celui de ne pas se renouveler. L’intrigue principale reste sensiblement la même : un grand patron sans scrupules à faire tomber, comment atteindre ce but sans trop de dommages ?
Même si quelques louables efforts sont faits afin de faire évoluer les personnages (Patty qui s’humanise, Ellen qui se s’endurcie et prend de plus en plus exemple sur son model) ce qui faisait l’originalité de la série tombe dans une certaine désuétudes : les flashforward trompeurs, les manipulations de Patty, Ellen qui essaie de faire de même mais qui manque de couilles pour assumer ses coups de Trafalgar et qui semble toujours tomber de haut lorsqu’elle découvre que Miss Hewes l’a encore bernée (au bout de 4 saisons t’es toujours pas habituée ?).
En dehors de cela, la série est toujours agréable à regarder : une intrigue principale prenante et pleine de suspens, un très très bon casting, des intrigues secondaires qui se suivent avec intérêt, ceux qui ont aimé les précédentes saisons de Damages aimeront celle-ci a coup sûr.
En conclusion, si Damages est toujours une bonne série, elle manque désormais d’originalité et d’ambition ce qui est fâcheux lorsque les deux personnages principaux ont les dents qui rayent le plancher. Ne restent plus alors que les magnifiques interprétations de Glenn Close et de Rose Byrne qui nous offrent un duel qui bien qu'attendu se révèle toujours aussi savoureux.

Note : 13/20

jeudi 29 septembre 2011

PAN AM _ Le pilote ne vole pas très haut

Décollage immédiat pour la nouvelle venue Pan Am qui se paie le luxe de battre les Desperate Housewives ce dimanche soir sur leur propre terrain, ABC.
Engouement certainement dû à ce trailer tapageur.



 La botte secrète de Pan Am est d'être un produit 100% calibré ABC.

Le féminisme, oui mais pas trop
Pan Am c’est l’histoire de femmes  jeunes, belles et sexys qui décident de prendre un aller simple pour la liberté. Voyager de ville en ville, fuir le jour de son mariage pour embarquer à bord de l’aventure, voilà le crédo des hôtesses. Je vis ma vie, j’emmerde mon mari. Oui, oui on y croirait presque si ces belles plantes n’étaient pas engoncées dans des gaines ultra rigides et coincées sous un casque Elnett à faire pâlir d'envie un Playmobil. Certes les femmes ne sont plus derrière les fourneaux, mais elles servent des martinis à des businessmen pressés et peu polis qui aiment parfois les prendre en club sandwich entre deux portes de chambre d’hôtel. L’esclavagisme à 10 000 mètres d’altitude, c’est ça la modernité.

Les années 60 à la sauce loi Evin
Série qui se veut historique, Pan Am a tout de même pris soin de gommer un gros détail. On est dans les années soixante et pas une seule cigarette ne vient piquer le nez des hôtesses de l’air ! Mad Men puait la Lucky Strike sans filtre, Pan Am fleure bon le Freedent white. ABC fait fi de la vraisemblance et de l’atmosphère, il ne se fera certainement pas le promoteur de cet affreux monstre qu’est le tabac. « Ladies and Gentlemen la compagnie Pan Am vous souhaite un agréable voyage. Nous vous informons qu’il s’agit d’un vol non-fumeur et que nous naviguerons en plein anachronisme. »

Faire bander papa et tenir en haleine maman
Si la cigarette est bannie de l'image ABC, c'est avant tout parce qu'il s'agit d'une chaîne familiale, devant laquelle papa/maman/mamie prennent plaisir à se retrouver après le gigopetipois du dimanche soir.
Moulées à la perfection dans leur ensemble bleu, les hôtesses ont les arguments pour faire rester le patriarche sur le canapé et ne pas créer de dispute familiale quant au partage de l’écran de télévision. Et pour maman ? Une bonne louche d’intrigue politico-dramatique un  peu obscure et neuneu pour lui donner l’impression qu’elle ne regarde pas qu’une série sur les avions. On saupoudre ça d’amourettes aromatisées à base de «méfiez-vous des hommes ce sont des salauds qui trompent leur femme entre deux business trip ».

Papier glacé et carton-pâte
Ce qui est sympa dans Pan Am c’est que l’on voyage. De Rome à Londres en passant par New York, c’est agréable d’apercevoir Big Ben ou le Colisée, bien que les rues fassent plus fake qu’un pavillon de Wisteria Lane. L'image est parfaite, pas un faux pli ni un cheveu qui dépasse, le protagoniste de ce premier épisode est d'ailleurs la couverture du magazine Life. 

En fait Pan Am, c’est rien d’autre que Desperate Housewives dans un avion. La seule chose qui manque pour parfaire le tableau est une voix-off, apanage ultime de la série ABC. Tant mieux, c’est beaucoup trop 2003.

Sinon comme toute série proposée par la chaîne, Pan Am est très agréable à regarder, l’intrigue est prémâchée, l’image lissée, les personnages gentillets. Tout ce qu’il nous reste à faire est de boucler notre ceinture et de se laisser transporter gentiment au gré de cette histoire proprette qui nous promet un voyage sans turbulence.

Note : 14/20
Viabilité : 65% 

L.

mardi 27 septembre 2011

DEXTER : THOSE KINDS OF THINGS



Après une saison 5 en demi-teinte, Dexter notre tueur en série préféré revient pour une 6ème saison et le moins que l’on puisse dire est que sa vie est toujours aussi mouvementée. Père, frère, expert médico-légal, tueur : autant de facette d’une même personnalité que notre héros tente d’apprivoiser.
Pour ce premier épisode de la nouvelle saison, les auteurs ont décidé d’appliquer les vieilles recettes : la traque de nouvelles victimes, un (des ?) nouveau(x) serial-killers qui nous tiendrons sans doute en haleine toute la saison et les difficultés de la vie privée de chacun des protagonistes. Comme on dit, c’est dans les vieux sacs poubelles qu’on met les meilleurs cadavres ! 
Si la recette a un arrière goût de déjà vu, elle n’est pas pour autant mauvaise : depuis sa scène d’ouverture étonnante jusqu’à sa fin donnant envie de voir la suite de la saison, l’épisode captive de bout en bout. 
Peu à peu, la carapace que s’était forgé Dexter se fendille et laisse passer de plus en plus de lumière, le tueur froid et distant qu’il était se laisse prendre au jeu de la popularité (magnifique scène du retour au lycée où notre héros se vante d’être en somme rien de moins qu’un cow-boy moderne) jusqu’à se faire tailler une pipe par la « reine du bal ». Lui qui il y a peu ne supportait que la solitude et souhaitait plus que tout passer inaperçu prend goût à être le centre d’attention.
De plus, cette saison semble vouloir aller sur un terrain encore inexploré : celui de la spiritualité. Non seulement à cause du « tueur de la saison » qui semble se servir de textes sacrés pour perpétrer ses crimes mais également grâce à Dexter lui-même ne voulant fermer aucune voie pour son fils.
Bien sûr cet épisode n’est  pas parfait : en premier lieu l’énième retour du père fantôme qu’on verrait bien attaché par du cellophane à une table et recevant de la main de son fils le coup de poignard qui mettrait fin à ses sermons que l’on à déjà été bien gentils d’écouter durant 5 saisons mais le problème majeur de cette utopie est qu’il est déjà mort et qu’il nous hantera encore et encore …
Ensuite, les personnages secondaires sont quelque peu insipides : LaGuerta obtenant une promotion grâce à du chantage, Masuka est un porc, Quinn n’arrive pas à dévoiler ses sentiments à Debra, Debra s’inquiétant pour son neveu … Ouais, sinon, quoi de neuf sous le soleil de Miami ?
En résumé, cet épisode est une preuve de plus que Dexter n’est pas une série du renouveau mais une série qui s’inscrit dans la continuité, dévoilant toute la cohérence de l’histoire mise en place dès la première saison : la série, tout comme son héros évolue peu à peu, dévoilant doucement et avec habileté de nouveaux fragments de sa personnalité sans pour autant renier les autres.
Sébastien

dimanche 25 septembre 2011

The Sheldon Cooper Paradigm



Le season premiere de cette nouvelle saison de The Big Bang Theory est une belle réussite. 
La saison 4 avait déjà été très bonne, dû principalement au fait qu’elle ait enfin offert une place aux personnages de Raj et Howard, ce qui permettait de mettre les quatre amis sur un pied d’égalité.

La meilleure surprise de l’épisode est Sheldon (récompensé d'ailleurs la semaine dernière au Emmy awards). Le robot maniaco-narcissique, évolue de saison en saison, se rapprochant petit à petit de la race humaine. S’il avait déjà fait un grand pas grâce à sa rencontre avec Amy Farah Fowler, il est ici métamorphosé. Semblant savoir ce qu’est le sexe, des organes génitaux, se montrant compréhensif envers ses amis, on s’attendrait presque à ce qu’il cède sa place sur le canapé sans broncher. C’est pour notre plus grand plaisir qu’il s’éloigne de plus en plus de son personnage rigide et outrageusement caricatural qui avait le don de pousser les plus zen d'entre nous à bout de nerfs. 

Toutefois, deux ions négatifs dans le potage. En prenant le pari osé et original de ne pas faire parler un de leur personnage en présence de membre de la gente féminine, les scénaristes se sont restreint et se voient obligés de s’en sortir par une pirouette, devenue presque un gimmick : placer un verre ou une bouteille d’alcool dans le cadre chaque fois que l’on le voit Raj parler à une fille. Le problème c’est que dans un épisode comme celui-ci, où Rajesh est le personnage central, ce dernier passe pour alcoolique (trinquant à la bière contre des verres remplis de Jamba juice).
Un rebondissement prévisible et très grossier lorsque Penny annonce qu’elle veut retourner au Nebraska.

La fin de l’épisode est elle aussi étonnante. Celui-ci se termine sur une touche très drôle mais d’un humour inhabituel à celui de TBBT (se rapprochant clairement de celui d’HIMYM).  

Chuck Lorre et Bill Prady ont su se réinventer, ce qui n’est pas toujours facile dans le milieu de la sitcom.


La réplique culte : « geology is not a real science »

L.

EPISODES


-Saison 1-

NOMBRE DE SAISONS : 1
NOMBRE D’EPISODES : 7
CREATEURS : David Crane, Jeffrey Klarik
ANNEE DE PREMIERE DIFFUSION : 2011
FORMAT : 26mn
CHAINE DE DIFFUSION US : Showtime
CHAINE DE DIFFUSION FR : Orange Cinéma Séries
CASTING : Matt Le Blanc, Stephen Mangan, Tamsin Greig, Kathleen Rose Perkins
ETAT :  En production

L’HISTOIRE : Deux scénaristes britanniques à succès sont contactés par une chaîne de télévision américaine afin d’adapter leur série phare au format américain …

L’AVIS DE SEBASTIEN
Ok, Episodes n’est pas la première série ayant pour sujet les coulisses d'Hollywood, Entourage qui vient de s’achever après 8 saisons en est le meilleur exemple. Ok, nous avons droit à des personnages bien caricaturaux : du mari neuneu ébloui par les paillettes de Hollywood en passant par sa grognasse de femme n’étant jamais contente de rien et surtout le gros méchant patron de chaîne, cyclothymique, changeant d’avis à tout bout de champ, trompant sa femme aveugle avec la poufiasse du bureau et mangeant comme un gros porc.
Mais fort heureusement, Episodes se révèle être une série beaucoup plus subtile qu’elle n’y paraît.
D’épisode d’Episodes en épisode d’Episodes nous découvrons l’envers du décors des séries que nous aimons tant. Débutant par un accident de voiture, c‘est réellement un accident mais celui d‘une bonne idée de série finissant dans le mur que chronique Episodes. Révélant un univers impitoyable fait de faux semblants, de coups tordus et de désillusions, la critique sur le monde de la télévision américaine est parfois acerbe mais jamais aigrie. Et puis, n’oublions pas qu’au-delà de l’aspect critique, la série est avant tout une comédie très drôle mettant en scène des personnages et des situations hauts en couleur.
Le point fort de cette série se révèle être Matt Leblanc. Matt Leblanc l’acteur mais aussi Matt Leblanc le personnage, le comédien jouant ce qui semble être son propre rôle. Tout d’abord, le personnage : véritable boulet pour le couple de scénaristes qui pensaient confier le rôle phare de leur série à un comédien pointu et qui se retrouvent avec un has-been dénaturant leur « bébé », nous voyons comment un acteur peut être envahi par son personnage, ici bien évidemment Joey Tribbiani, ne pas pouvoir s’en défaire au point que même les touristes ne reconnaissent pas Matt mais Joey. Le jeu tout en finesse de Leblanc rend le personnage attachant et bien plus malin qu’on ne pourrait le penser. Plein de second degré et de recul sur lui-même, il joue avec son image, sur ce qu’on pense savoir de lui pour mieux se jouer des autres personnages et des spectateurs.
En résumé, si Episodes passe après d’autres séries traitant du même sujet et qu’elle manque parfois de finesse, elle reste une série drôle et intelligente jouant parfaitement sur les deux tableaux de la comédie et de l’observation d’un Hollywood bien loin des paillettes et des strasses que l’on peut parfois imaginer.

LA réplique : « How you doin ? » (un car de touristes asiatiques passant devant Matt Leblanc)

NOTE : 14/20

L'AVIS DE LUCIE
Une série sur une série, quelle belle mise en abyme! 
Episodes nous dévoile les coulisses et met à nu les rouages de la production d'une série télévisée. 
Déjà, ce qu'il faut savoir, c'est que tout est piqué aux anglais. Bah oui, c'est bien connu, les frileux américains aiment bien reprendre les séries couillues et subversives de leurs cousins britanniques et les lisser, les lisser jusqu'à en faire un truc bien  poli et bien digeste (Skins, Life on Mars, The Office, et même bientôt Misfits!). Episodes nous montre ça. 
Ensuite, il faut étirer les intrigues au maaaaaaxxxxiiiimuuuum pour faire rester les gens devant leur écran plus longtemps. Matt Leblanc nous explique ça. Les scénaristes s'insurgent de voir leur personnage de bibliothécaire lesbienne transformée en hétéro sexy. Ce à quoi leur rétorque Matt : "chez vous une saison ne dure que 7 épisodes, 4 saisons équivalent à une seule chez nous. Vous serez bien contents d'avoir la relation bibliothécaire/prof de sport à vous mettre sous la dent pour faire durer l'intrigue!" (bon c'est pas tout à fait tout à fait les termes exacts, vous m'excuserez de ne pas avoir appris la réplique par coeur). En deux mots il a résumé toute la problématique du symptôme Ross et Rachel qui nous agace depuis des années.

C'est cette transparence, cette chute du quatrième mur qui rend la série vraiment intéressante bien qu'en elle-même elle ne soit pas folichonne. Les personnages, caricaturaux certes, sont attachants (standing ovation pour Matt Leblanc), la série est très courte (seulement 7 épisode, english style!), voir trop, car on en redemande. 
Les sériephiles avertis seront heureux d'avoir l'impression de pénétrer dans ce monde fantasmé qu'est le plateau d'une sitcom, les autres apprécieront franchement le divertissement. 
J'ai hâte de voir la suite. 

Note: 14/20 

jeudi 22 septembre 2011

Bad Men

Euh, quoi d'neuf docteur?

Comme le prêt à porter, la série télé n’échappe pas à la dictature du retour à l’ancien. Cette rentrée, la mode est aux sixties ! Face au succès fracassant du renommé Mad Men et profitant de son absence temporaire de nos écrans (la saison 5 ne reviendra qu'en Mars 2012), les séries du cru 2011 se jettent à corps perdu dans les années yéyé.
3 séries tentent de nous faire oublier l'agence Sterling-Cooper-Draper- Price: Pan Am, gloire au glamour des hôtesses de l'air de la Pan American World Airways. The Hour, drama d'espionnage en mode guerre froide. Et enfin, sujet de cette rubrique, The Playboy Club clapier taille humaine d'Hugh Hefner sur fond de Tina Turner et gomina.

Si la série mère avait été troublante et de nombreuses fois récompensée pour le réalisme de ses décors, costumes, us et faciès, The Playboy Club a plus de mal à convaincre. Intrigue miteuse en filigrane (on a tué le big boss de la mafia avec un coup de talon aiguille dans la carotide, oups), analyses freudiennes en crépon (« je pense que vous voulez garder vos ennemies proches »), incohérences capillaires… le pilote de cette nouvelle série ne nous fait pas bondir de joie. Pourtant ce n’est pas faute d’avoir essayé de coller à l’original :

Le  biDon Draper :
Cheveux gominés, sourire enjôleur, costard sympa… Imitation de Jon Hamm (notre adoré/détesté directeur artistique de MM), Eddie Cibrian a un physique beaucoup trop Roch Voisine pour être crédible.

Le fantôme de Betty: 
Brushing parfait (quoique plus ou moins défait selon les prises de vue), boucles blondes, visage d’ange, l’actrice principale est une beauté parfaite. Malheureusement, à l'inverse de Betty Draper aucun charme ne se dégage de ce joli minois, aucune dimension ne ressort de ses traits. 

Les cigarettes : Epoque de débauche, les années soixante sont celle des cigarettes et de l’alcool à gogo (nous avions un cancer des poumons rien qu’à regarder un épisode de Mad Men). Pour essayer de coller à cette image on allume une ou deux clopes en tout et pour tout et on sirote un whisky ultra dilué par des glaçons fondus. Pour la virilité - et la cirrhose - on repassera.

Résultat un petit foirage concernant le flashback opéré, car plus que dans les sixties, c’est dans les 90’s qu’on se croirait. Les couilles ne sont pas encore posées sur la table (y’en a-t-il une paire sous ce slip mou et sans âme ?) et l’on tâtonne entre plusieurs intriguettes pas bien bandantes.

Mais comme on a appris à ne jamais s’arrêter à un pilote, on attend de voir.

Quotient de viabilité : 25% 

L.

mardi 20 septembre 2011

BODY OF PROOF



-Saison 1-

NOMBRE DE SAISON : 1
NOMBRE D’EPISODES : 8
CREATEUR : Chris Murphey
ANNEE DE PREMIERE DIFFUSION : 2011
FORMAT : 42mn
CHAINE DE DIFFUSION US : ABC
CHAINE DE DIFFUSION FR : Canal+
CASTING : Dana Delany, Jery Ryan, John Carrol Lynch, Sonja Sohn
ETAT : En production

L’HISTOIRE : La vie d’une médecin-légiste renommée aidant la police à résoudre ses enquêtes.

L’AVIS DE SEB : Body Of Proof n'est pas une série très originale : énième série policière "à expert" (cette fois ci une experte médecin-légiste), elle ne passe pas à travers les clichés du genre. En regardant ce show, on ne peut s’empêcher de penser qu'elle n'est qu'une addition de tout ce que l'on peut voir en ce moment à la télévision : un petit peu de Mentalist pour le coté "héros qui sait toujours tout mieux que tout le monde", Grey's Anatomy pour les peines de cœur, House pour le gimmick "je vois ou j'entend un petit détail qui me fait résoudre toute l'affaire en un clin d‘œil".
Pétrie de bons sentiments, peu d'épisodes commencent sans qu'on entende « que faites vous ici Dr Hunt ? » et ne se terminent sans le traditionnel "merci Dr Hunt je ne sais pas ce qu‘on aurait fait sans vous !". Et on aligne à une vitesse surprenante les répliques que Oui-Oui en personne n'aurait pas renié :"La mort est toujours difficile" peut on entendre ...
Cependant, cette série malgré ses nombreux défauts se laisse regarder sans peine : tout d'abord, comme la plupart des séries de la chaîne ABC, la réalisation est de qualité et l'image léchée, les intrigues sans être révolutionnaires ne sont pas désagréables à suivre et l'actrice principale, Dana Delany est très convaincante. La série tenant en majeure partie sur ses épaules, cela est plutôt une bonne nouvelle.  De plus, sans pour autant casser trois pattes à un canard cul-de-jatte, l’intrigue secondaire que constitue la vie privée du Dr Hunt n’est pas complètement inintéressante à suivre, son divorce, la relation compliquée qu’elle entretient avec sa fille et l'amourette qu'entretiennent son ex-mari et sa patronne mettent un peu de sel dans le plat quelque peu fade et sur-réchauffé que nous sert Body Of Proof.
En résumé, Body of Proof est une série à suivre si on a plus rien à regarder, qu’on a envie de passer un peu de temps, qu'on aime les séries policières tout à fait conventionnelles et surtout qu’on aime bien Dana Delany

NOTE : 11/20

jeudi 15 septembre 2011

The Vampire Diaries



-Saison 2-

NOMBRE DE SAISONS : 2
NOMBRE D’EPISODES : 44
CREATEURS : Kevin Williamson, Julie Plec
ANNEE DE PREMIERE DIFFUSION : 2009
FORMAT : 42mn
CHAINE DE DIFFUSION US : The CW
CHAINES DE DIFFUSION FR : Canal+ Family, TF1, NT1
CASTING : Nina Dobrev, Ian Somerhalder, Paul Wesley, Katerina Graham
ETAT : En production.

L’HISTOIRE : Elena, une lycéenne tombe amoureuse de Stefan le nouvel élève avant de se rendre compte que celui-ci est en fait un vampire et que si lui est inoffensif, il n’en va pas de même pour son frère Damon qui lui n’a pas renoncé au délices du sang humain.

L’AVIS DE SEBASTIEN : Il est clair que cette saison de The Vampire Diaries n’échappe à aucun cliché du genre :
Tout d’abord, les clichés de la série adolescente : nous ne passons pas à coté de l’amoureux éconduit, Damon, convoitant la jolie, intelligente et populaire petite amie de son frère. Nous n’échappons pas non plus aux doutes de celle-ci qui ne reste pas de marbre devant les yeux bleus et le sourire charmeur du sombre vampire. D'une manière générale, tous les troubles liés aux amours ne nous sont pas épargnés.
Ensuite, les clichés de la série sur les vampires : nous assistons à l’éternel combat du bien contre le mal, nous voyons le méchant vampire Damon qui au fil des épisodes se révèle n’être qu’un pauvre petit agneau ayant souffert qui ne demande qu’à être aimé et qui serait prêt à sacrifier sa vie pour les beaux yeux de sa dulcinée. Vient ensuite la guerre ancestrale que mènent les vampires contre les loups-garous. Mais bien sûr, un loup-garou et une vampire vont se rapprocher montrant ainsi que la différence et la haîne sont moins importantes que l’amour et l’amitié.
De plus, la série gagnerait beaucoup si on en réduisait le nombre d’épisodes : l’intrigue est étirée au possible et les répétitions deviennent nombreuses : chaque épisode ou presque voit un personnage qui veut se sacrifier pour les autres, un mort qui n’est pas vraiment mort ou une rupture qui se fini en réconciliation (et vice versa). Et puis il y a Damon : il faudrait dire à Ian Somerhalder qu’il faut peut être songer à économiser les «grands regards écarquillés » : on sait qu’il a de beaux yeux, on sait que son personnage est quelque peu maléfique et donc ce n’est pas la peine de le rappeler en faisant « les yeux de barjo » à tout bout de champ !
Mais étrangement, malgré tous ces défauts, cette saison 2 de The Vampire Diaries se révèle pas détestable à suivre. L’image tout d’abord est soignée rendant la série agréable à l’œil. Et puis, même si il est difficile de l’avouer, oui, on se laisse prendre par l’intrigue, oui on veut savoir si Elena succombera à Damon, oui, on veut savoir si l’un de ses nombreux ennemis arrivera à avoir la peau (ou le sang…) de l’héroïne. Mais ce sont surtout les intrigues secondaires qui rendent la série si attractive : nous suivons pas à pas, trois des amis d’Elena qui tentent de devenir d’autres personnes : l’un devient loup-garou, une autre devient un vampire et la dernière devient une sorcière. Nous assistons alors au chemin initiatique qui les mènera sur la route de leur identité : deviendront-ils bons ou méchants mais surtout arriveront-ils à vivre avec leur différence ? Seront il acceptés ? S’accepteront-ils eux même ? Autant de questions posées qui trouvent en chacun d’eux des réponses différentes.
Alors oui, The Vampire Diaries est une série remplie de clichés et de bons sentiments comparé à sa grande sœur dégueu et provoc’ qu'est True Blood. Oui, l’intrigue est un petit peu bancale. Cependant, cela n'empêche pas de suivre cette série dont l’un des atouts majeurs est de provoquer chez le spectateur le meilleur des plaisirs : le plaisir coupable !

NOTE : 12/20