jeudi 22 septembre 2011

Bad Men

Euh, quoi d'neuf docteur?

Comme le prêt à porter, la série télé n’échappe pas à la dictature du retour à l’ancien. Cette rentrée, la mode est aux sixties ! Face au succès fracassant du renommé Mad Men et profitant de son absence temporaire de nos écrans (la saison 5 ne reviendra qu'en Mars 2012), les séries du cru 2011 se jettent à corps perdu dans les années yéyé.
3 séries tentent de nous faire oublier l'agence Sterling-Cooper-Draper- Price: Pan Am, gloire au glamour des hôtesses de l'air de la Pan American World Airways. The Hour, drama d'espionnage en mode guerre froide. Et enfin, sujet de cette rubrique, The Playboy Club clapier taille humaine d'Hugh Hefner sur fond de Tina Turner et gomina.

Si la série mère avait été troublante et de nombreuses fois récompensée pour le réalisme de ses décors, costumes, us et faciès, The Playboy Club a plus de mal à convaincre. Intrigue miteuse en filigrane (on a tué le big boss de la mafia avec un coup de talon aiguille dans la carotide, oups), analyses freudiennes en crépon (« je pense que vous voulez garder vos ennemies proches »), incohérences capillaires… le pilote de cette nouvelle série ne nous fait pas bondir de joie. Pourtant ce n’est pas faute d’avoir essayé de coller à l’original :

Le  biDon Draper :
Cheveux gominés, sourire enjôleur, costard sympa… Imitation de Jon Hamm (notre adoré/détesté directeur artistique de MM), Eddie Cibrian a un physique beaucoup trop Roch Voisine pour être crédible.

Le fantôme de Betty: 
Brushing parfait (quoique plus ou moins défait selon les prises de vue), boucles blondes, visage d’ange, l’actrice principale est une beauté parfaite. Malheureusement, à l'inverse de Betty Draper aucun charme ne se dégage de ce joli minois, aucune dimension ne ressort de ses traits. 

Les cigarettes : Epoque de débauche, les années soixante sont celle des cigarettes et de l’alcool à gogo (nous avions un cancer des poumons rien qu’à regarder un épisode de Mad Men). Pour essayer de coller à cette image on allume une ou deux clopes en tout et pour tout et on sirote un whisky ultra dilué par des glaçons fondus. Pour la virilité - et la cirrhose - on repassera.

Résultat un petit foirage concernant le flashback opéré, car plus que dans les sixties, c’est dans les 90’s qu’on se croirait. Les couilles ne sont pas encore posées sur la table (y’en a-t-il une paire sous ce slip mou et sans âme ?) et l’on tâtonne entre plusieurs intriguettes pas bien bandantes.

Mais comme on a appris à ne jamais s’arrêter à un pilote, on attend de voir.

Quotient de viabilité : 25% 

L.

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