mardi 24 janvier 2012

ALCATRAZ : doit on se laisser emprisonner ?


-Critique des deux premiers épisodes-

Alcatraz, nouvelle série produite par le nabab de la série Monsieur Alias-Lost-Fringe-J.J Abrams raconte l'histoire de 302 prisonniers et gardiens disparus de la célèbre prison en 1963 et réapparaissant de nos jours sans avoir vieilli et sans aucunes explications.
Dès la lectures du pitch, on le sait : Alcatraz va faire travailler nos cellules grises. Des prisonniers qui réapparaissent dans des conditions surnaturelle, des cliffhangers de la mort, des flashbacks, le tout sur fond de conspiration sans oublier le délicieux jeu du "who's bad ? who's good ?" et vous obtenez tous les ingrédients d'une série qui vous gardera prisonniers jusqu'à la résolution de l'intrigue.
Mais pas de panique, ceux qui ont été échaudés par Lost et qui ont cessé de suivre Fringe devenue trop "compliquée" n'ont pas été oubliés. En effet, si l'aspect feuilletonnant est bien présent, la série est également un cop-show redoutablement bien conçu : chaque épisode se concentre sur la réapparition d'un nouveau prisonnier qu'il faudra traquer et mettre hors d'état de nuire. Ceux qui loupent un épisode ou le regarde en mitonnant leur boeuf-mironton peuvent ainsi suivre sans peine la série puisque chaque semaine c'est une nouvelle intrigue qui est développée.
C'est sur ce point que Alcatraz est très forte : proposez chaque semaine une intrigue haletante et bien ficelée tout en construisant barreau après barreau une mythologie forte et intrigante qui enferme le spectateur dans la dépendance, revenant semaine après semaine pour enfin connaître le pourquoi du comment.
Ajoutez à cela un casting plus que réussi mené par un Sam Neil énigmatique à souhait, un Jorge Garcia touchant que l'on prend plaisir à retrouver et une Sarah Jones efficace et vous obtenez une série qui a coup sûr vous tiendra en haleine tout au long de la saison..
Alors oui, succombez, laissez vous enfermer à Alcatraz et découvrez les mystères que nous a concocté cette prometteuse série.

Séb

dimanche 22 janvier 2012

Hung met le paquet



Nombre de saisons : 3
Nombre d'épisodes : 30
Créateurs : Dmitri Lipkin & Colette Burson
Année de première diffusion : 2009
Format : 28mn
Chaîne de diffusion : HBO
Chaîne de diffusion française : Orange Cinémax
Casting : Thomas Jane, Jane Adams, Rebecca Creskoff... 
Etat : Annulée en 2011


Le pitch: Ray Drecker, un entraîneur de basket de lycée, vient de se faire larguer par sa femme et ses deux enfants sont monstrueux. Le portefeuille vide mais le caleçon bien rempli, il tente une reconversion et devient gigolo dans l'espoir de jours meilleurs. 

Après une première saison d'installation, une seconde de transition, un peu molle du slip, cette troisième saison s'impose et invite la femme à en faire de même.  
Et oui, paradoxalement, dans une série sur une grosse queue, c'est la femme qui porte la culotte. Ce sont elles les macs qui vendent le corps de l'homme devenu objet de plaisir. Avec le "wellness center" ouvert par Tanya, mac de Ray, les femmes sont invitées à assumer leur désir et à revendiquer sans honte leur sexualité. L'homme, lui, n'a plus qu'à disposer. Livré en 30 minutes sur le pas de la porte, il se doit d'assouvir tous les fantasmes de ces dames qui n'hésitent pas à le malmener. On retrouve d'ailleurs dans cette saison une cliente symbole de cette domination, une policière dont le jeu sexuel est de poursuivre Ray et de mimer une arrestation plutôt musclée. 

Bon, ne brûlons pas nos soutiens-gorge trop vite non plus... Cette libération sexuelle de la femme est encore vue par le bout d'une lorgnette quelque peu machiste. Certes, ces dernières font appel au service de prostitués, mais c'est souvent parce qu'elles se sentent frustrées, bafouées dans leur sexualité, et non par pur consumérisme ou simple envie de sexe bestial et sans lendemain. Il arrive même souvent que certaines clientes tombent amoureuses et tentent de retenir le gigolo dans leurs filets (incorrigibles romantiques que nous sommes!).  La femme est un peu folle, voire complètement hystérique, très sensible et se montre parfois faible. 
Mais doutes, manque de confiance, sensibilité sous-jacents à une force de caractère et une combativité, c'est au final un portrait psychologique très juste que nous dépeint Hung. 

Par-dessus tout ce qu'on apprécie dans cette série, c'est l'absence de morale. Si vous vous attendez à pénétrer dans les coulisses d'un Zone Interdite spécial "Ils vendent leur corps pour faire survivre leurs enfants clandestins", passez votre chemin. Ici, la prostitution prend des allures bon enfant. Ce n'est rien d'autre qu'une petite start-up montée entre potes lors d'une soirée un peu trop arrosée. Il n'y a dans Hung ni jugement de valeur, ni regard critique, juste un tableau de la middle-class américaine qui serre les dents et a envie de s'en sortir. Peu importe la manière. 

Drôle, juste, sexy, si ce n'est pas déjà fait, (déshabillez-vous et) sautez immédiatement sur cette série! 


Note: 15/20
Lucie

samedi 21 janvier 2012

How To Make It In America : croquez la Big Apple

-Saisons 1 & 2-

NOMBRE DE SAISONS : 2
NOMBRE D’ÉPISODES : 20
CRÉATEUR : Ian Edelman
ANNÉE DE PREMIÈRE DIFFUSION : 2010
FORMAT : 26mn
CHAÎNE DE DIFFUSION US : HBO
CHAÎNE DE DIFFUSION FR : Orange Cinémax
CASTING : Bryan Greenberg, Victor Rasuk, Luis Guzman, Lake Bell
ETAT : Annulée en 2011

L'HISTOIRE : Les destins croisés de 5 jeunes new-yorkais qui tentent de réussir dans les affaires.

L'AVIS DE SÉBASTIEN : Présentée comme "l'Entourage de la côte est", How To Make It In America se distingue de sa grande-soeur angeline (et oui, les habitants de Los Angeles sont appelés les Angelins en France, comme quoi, on en apprend tous les jours !) par des personnages tous aussi bien développés là ou Entourage suivait le parcours de Vince Chase et de son "entourage". Ici, chaque destin est minutieusement tracé, croisant  celui des autres mais suivant finalement sa propre trajectoire, nous emmenant avec lui dans les rues de la Big Apple. Nous nous attachons rapidement a ces personnages cherchant à se faire une place au soleil, cherchant leur voie avec plus ou moins de succès, prenant des bonnes et des mauvaises décisions. Chaque personnage est assez différent des autres pour que chacun puisse s'identifier à l'un, détester un autre, se réjouir de la réussite de l'un, être déçu par la bêtise d'un autre. Epaulés par se savoureux seconds rôles (merveilleuse Martha Plimton en décoratrice un peu dingo), tous les personnages incarnent à leur façon une tranche de vie new-yorkaise
Car New-York n'est pas seulement un décor pour cette série, elle est un personnage à part entière qui interagit avec les personnages. Un personnage que nous découvrons peu à peu au fil des épisodes sous un jour nouveau.
Dès le générique et aidée par une bande originale d'enfer qui, a coup sûr, remplira votre Ipod, la série nous emmène dans les méandres de NYC, nous montrant une autre facette de la mégapole en nous faisant visiter aussi bien Brooklyn que Manhattan ou le Bronx.
Un peu longuette au début, How To Make It s'avère être finalement une série fraîche, drôle mais aussi désenchantée et bien plus sombre qu'elle ne paraît et ses 20 épisodes divisés en deux saisons se dégustent comme autant de cocktails tous plus savoureux les uns que les autres.
Alors, prenez votre billet et partez découvrir une partie de la vie new-yorkaise en compagnie de Ben, Cam et René et, comme moi, espérez que la série annulée par HBO cet hiver trouve une nouvelle chaîne pour être diffusée.


NOTE : 14/20

lundi 16 janvier 2012

Golden Globe Awards 2012 : Les résultats en images



Meilleure série dramatique: 


American Horror Story
Boardwalk Empire
Boss
Game oh Thrones
Homeland


Meilleure actrice de série dramatique: 


Claire Danes pour Homeland 
Mireille Enos pour The Killing
Madeleine Stowe pour Revenge
Julianna Margulies pour The Good Wife
Callie Thorne pour Necessary Roughness



Meilleur acteur de série dramatique: 


Bryan Cranston pour Breaking Bad
Damian Lewis pour Homeland
Steve Buscemi pour Boardwalk Empire
Kelsey Grammer pour Boss
Jeremy Irons pour The Borgias 


Meilleure comédie: 


Enlightened
Glee
New Girl 
Modern Family

Meilleure actrice de comédie: 


Zooey Deschanel pour New Girl
Laura Dern pour Enlightened 
Tina Fey pour 30 Rock
Amy Poehler pour Parks and Recreation

Meilleur acteur d'une comédie: 


Alec Baldwin pour 30 Rock
David Duchovny pour Californication

Meilleure actrice pour un second rôle:


Sofia Vergara pour Modern Family
Evan Rachel Wood pour Mildred Pierce
Maggie Smith pour Downton Abbey
Jessica Lange pour American Horror Story
Kelly MacDonald pour Boardwalk Empire



Meilleur acteur pour un second rôle:


Eric Stonestreet pour Modern Family
Tim Robbins pour Cinema Verité
Peter Dinklage pour Game of Thrones
Paul Giamatti pour Too Big to Fail
Guy Pearce pour Mildred Pierce



Meilleure mini-série ou film:


Cinema Verité
Downton Abbey
Too Big To Fail
Mildred Pierce
The Hour


Meilleure actrice pour une mini-série ou téléfilm:


Kate Winslet pour Mildred Pierce
Emily Watson pour Appropriate Adult
Diane Lane pour Cinema Verité
Romola Garai pour The Hour
Elizabeth McGovern pour Downton Abbey

Meilleur acteur pour une mini-série ou téléfilm:


Dominic West pour The Hour
Idris Elba pour Luther
William Hurt pour Too Big to Fail
Bill Nighy pour Page Eight
Hugh Bonneville pour Downton Abbey


jeudi 12 janvier 2012

Workaholics : à consommer sans modération



-Saisons 1 & 2 -


NOMBRE DE SAISON : 2
NOMBRE D’EPISODES : 20
CREATEURS : Blake Anderson, Adam DeVine, Anders Holm
ANNEE DE PREMIERE DIFFUSION : 2011
FORMAT : 20mn
CHAINE DE DIFFUSION US : Comedy Central
CHAINE DE DIFFUSION FR : -
CASTING : Blake Anderson, Adam DeVine, Anders Holm, Jillian Bell
ETAT : En production

L’HISTOIRE : Trois jeunes hommes tentent de concilier leur travail avec leur vie quelque peu alcoolisée.

L’AVIS DE SEBASTIEN : Charlie Chaplin, Louis de Funes, Raymond Devos : si vous aimez l'humour subtil, léger et bigarré, passez votre chemin, Workaholics préfère l'humour bien gras qui tache.
Pas jojos, pas fut'fut, un peu cracras mais terriblement drôles et attachants, Blake, Adam et Anders sont trois jeunes gens refusant de grandir et vivant encore comme trois adolescents. Seulement voilà, ils sont loin de vouloir vivre d'amour et d'eau fraîche mais plutôt de porno et d'alcool, il faut donc pour se payer cela travailler, ils se trouve donc un job de vendeurs par téléphone.
Nous nous retrouvons tous plus ou moins à travers ces trois adulescents préférant aller se faire un barbecue sur le parking plutôt que d'aller au bureau, ou en tous cas nous aimerions nous retrouver en eux. Ils représentent la part de sales gosses que nous avons plus ou moins profondément enfouie en nous pour devenir des "adultes responsables". Régressive autant que jouissive, cette comédie avec son humour potache fait perdurer la part d'ados attardés que nous avons gardés : picoler, jouer aux jeux vidéos, mettre a exécution  les idées à la con qui nous passent par la tête, nos trois workaholics illustrent le syndrome de Peter Pan qui nous habite. Si le pays imaginaire n'est plus peuplé de pirates et d'indiens, il n'en reste pas moins un pays où l'on de grandit pas et où on ne s'ennuie jamais ce qui n'est pas si mal.
Alors, Workaholics n'est peut etre pas la série la plus fine qui soit mais elle a le mérite, le temps d'un épisode, de nous faire régresser et redevenir les ados insouciants que nous étions. Get Stupid !

NOTE : 13/20