Le débat fait rage en France mais les États-Unis et l'industrie du
divertissement n'ont pas attendu 2013 pour aborder la question de
l'homoparentalité. Précurseurs et miroir de l'évolution de la société, les
séries télévisées mettent en scène des familles homoparentales depuis déjà une
bonne quinzaine d'années. Sur des chaînes nationales et à heure de grande
écoute, elles posent ainsi les questions et reflètent les désapprobations
relatives à ce schéma familial tout en proposant des modèles tous très différents.
Des couples traditionnels
Dès le deuxième épisode de la série ultra populaire Friends (nous
sommes alors en 1994), Ross apprend que son ex-épouse, qui l'a quitté pour une
femme, est enceinte. Ce n'est pas sans quelques altercations et interrogations
que le paléontologue laisse le couple lesbien élever son fils, mais celles-ci
relèvent uniquement de jalousie et non de craintes quant au bien-être de son
enfant qui, il le sait sera bien entouré. Un grand coup de pied donné dans les
préjugés et qui ouvrira la voie à d'autres show télévisés.
Quelques années plus tard, The L Word explore plus
en profondeur le couple lesbien. Parmi les héroïnes de cette série qui retrace
le quotidien d'une communauté lesbienne, deux d'entre elles élèvent un enfant
né grâce à une insémination artificielle. Bette et Tina représentent un modèle
de couple traditionnel, dont les difficultés, les angoisses et les joies sont
les mêmes que dans n'importe quelle famille.
Modern Family, diffusée sur le network américain ABC et
dont les audiences sont constamment en hausse depuis quatre ans, fouille quant
à elle la question de la cellule familiale. L'intrigue est centrée sur trois
familles aux schémas bien distincts : une dite "traditionnelle"
composée d'un couple dans la quarantaine élevant ses trois enfants turbulents,
une recomposée dans laquelle mari et femme accusent une différence de quelques
décennies et enfin un couple homosexuel qui vient d'adopter une petite fille.
Cameron et Mitchell se voient alors confrontés aux interrogations de tous
jeunes parents. C'est ici le papa poule contre le papa débordé, le gay exubérant
contre l'autre plus discret et pudique dans l'expression de ses sentiments qui
s'affrontent jusqu'à trouver le juste milieu et le bon équilibre pour offrir à
leur petite Lilly la meilleure éducation.
La question du modèle masculin et féminin
Queer as folk suit le quotidien d'une bande d'amis
homosexuels aux mœurs festives. Lorsque la série débute, Brian, le héros principal,
vient de faire un don de sperme à un couple d'amies lesbiennes. A la naissance
de l'enfant, c'est le rôle du père biologique qui est questionné. Simple
donneur, modèle masculin ou patriarche bienveillant ? Une question que le trio
tentera d'élucider au fil des expériences et au long des cinq saisons.
Desperate Housewives, série phare de la
décennie, a elle aussi mis en scène un couple homoparental. Ici, ce sont Lee et
Bob qui adoptent une pré adolescente nommée Jenny. L'intrigue est alors loin d'être
centrale mais la question de l'importance d'un modèle féminin se pose lorsque
Jenny avoue à Lee qu'elle cherche en Renée une mère de substitution. Le couple
travaille alors au mieux pour donner à leur fille les modèles masculins et
féminins dont elle a besoin.
Des familles face à la désapprobation populaire
Dernière sortie en date sur le sujet, The New Normal centre
exclusivement son intrigue sur un couple homosexuel et la mère porteuse
enceinte de leur futur enfant. Pour la première fois, l'homoparentalité devient
le sujet principal d'une série télévisée. Bryan et David, couple très amoureux
et très aisé, veulent à tout prix fonder une famille. Ils paient alors Goldie
pour devenir leur mère porteuse et tous trois deviennent très proches. Ils
forment avec la jeune femme et sa fille née d'un ancien mariage une heureuse
famille recomposée. Mais la grand-mère de Goldie n'accepte pas cette situation.
Conservatrice, elle n'hésite pas à faire preuve de sa désapprobation. Le
personnage représente ainsi l'opposition populaire et formule les reproches et
les craintes adressés habituellement par une partie de l'opinion publique.
Malheureusement, si The New Normal part d'une bonne
attention, le manque de réalisme de la série et le fait de mettre en avant un couple assez fortuné financièrement font que la série passe à coté de nombreuses problématiques et de faire de l'homoparentalité un rêve inaccessible au commun des mortels.
La morale de l’histoire :
Cependant, si il y a bien une chose que les séries télévisées nous ont appris c’est bien qu’aucune famille n’est parfaite.
En effet, le dysfonctionnement familial fait partie de ce que l'on pourrait appeler “les clichés série-graphique” : bon nombre de shows reposent en effet sur ce point de départ ou en tous cas intègrent la problématique de l’équilibre (ou plutôt du manque d’équilibre) au sein d’une famille.
De Matt Mc Namara qui dans Nip/Tuck apprend que son géniteur n’est autre que Christian Troy, le meilleur ami de celui qui était jusque là son père, Mérédith Grey qui subit encore à l’âge adulte les séquelles dues à un manque affectif maternel (sa mère étant trop occupée avec sa carrière) ou encore Sydney Bristow qui se fait tirer dessus par sa maman qui s’était fait passer pour morte alors qu’en réalité elle était bien vivante mais travaillait pour le KGB, à peu près toutes les séries passées, présentes ou futures abordent cette question et mettent à mal ce que nous nommons “le modèle familial”.
En fait, nous pourrions résumer ce dernier paragraphe avec une réplique de notre maître à penser, le docteur Cox dans Scrubs : “Tous les parents font des ravages sur le plan émotionnel et d’après certains bruits qui courent, c’est justement la part la plus importante du métier de parent !”
La morale de l’histoire :
Cependant, si il y a bien une chose que les séries télévisées nous ont appris c’est bien qu’aucune famille n’est parfaite.
En effet, le dysfonctionnement familial fait partie de ce que l'on pourrait appeler “les clichés série-graphique” : bon nombre de shows reposent en effet sur ce point de départ ou en tous cas intègrent la problématique de l’équilibre (ou plutôt du manque d’équilibre) au sein d’une famille.
De Matt Mc Namara qui dans Nip/Tuck apprend que son géniteur n’est autre que Christian Troy, le meilleur ami de celui qui était jusque là son père, Mérédith Grey qui subit encore à l’âge adulte les séquelles dues à un manque affectif maternel (sa mère étant trop occupée avec sa carrière) ou encore Sydney Bristow qui se fait tirer dessus par sa maman qui s’était fait passer pour morte alors qu’en réalité elle était bien vivante mais travaillait pour le KGB, à peu près toutes les séries passées, présentes ou futures abordent cette question et mettent à mal ce que nous nommons “le modèle familial”.
En fait, nous pourrions résumer ce dernier paragraphe avec une réplique de notre maître à penser, le docteur Cox dans Scrubs : “Tous les parents font des ravages sur le plan émotionnel et d’après certains bruits qui courent, c’est justement la part la plus importante du métier de parent !”