dimanche 25 septembre 2011

EPISODES


-Saison 1-

NOMBRE DE SAISONS : 1
NOMBRE D’EPISODES : 7
CREATEURS : David Crane, Jeffrey Klarik
ANNEE DE PREMIERE DIFFUSION : 2011
FORMAT : 26mn
CHAINE DE DIFFUSION US : Showtime
CHAINE DE DIFFUSION FR : Orange Cinéma Séries
CASTING : Matt Le Blanc, Stephen Mangan, Tamsin Greig, Kathleen Rose Perkins
ETAT :  En production

L’HISTOIRE : Deux scénaristes britanniques à succès sont contactés par une chaîne de télévision américaine afin d’adapter leur série phare au format américain …

L’AVIS DE SEBASTIEN
Ok, Episodes n’est pas la première série ayant pour sujet les coulisses d'Hollywood, Entourage qui vient de s’achever après 8 saisons en est le meilleur exemple. Ok, nous avons droit à des personnages bien caricaturaux : du mari neuneu ébloui par les paillettes de Hollywood en passant par sa grognasse de femme n’étant jamais contente de rien et surtout le gros méchant patron de chaîne, cyclothymique, changeant d’avis à tout bout de champ, trompant sa femme aveugle avec la poufiasse du bureau et mangeant comme un gros porc.
Mais fort heureusement, Episodes se révèle être une série beaucoup plus subtile qu’elle n’y paraît.
D’épisode d’Episodes en épisode d’Episodes nous découvrons l’envers du décors des séries que nous aimons tant. Débutant par un accident de voiture, c‘est réellement un accident mais celui d‘une bonne idée de série finissant dans le mur que chronique Episodes. Révélant un univers impitoyable fait de faux semblants, de coups tordus et de désillusions, la critique sur le monde de la télévision américaine est parfois acerbe mais jamais aigrie. Et puis, n’oublions pas qu’au-delà de l’aspect critique, la série est avant tout une comédie très drôle mettant en scène des personnages et des situations hauts en couleur.
Le point fort de cette série se révèle être Matt Leblanc. Matt Leblanc l’acteur mais aussi Matt Leblanc le personnage, le comédien jouant ce qui semble être son propre rôle. Tout d’abord, le personnage : véritable boulet pour le couple de scénaristes qui pensaient confier le rôle phare de leur série à un comédien pointu et qui se retrouvent avec un has-been dénaturant leur « bébé », nous voyons comment un acteur peut être envahi par son personnage, ici bien évidemment Joey Tribbiani, ne pas pouvoir s’en défaire au point que même les touristes ne reconnaissent pas Matt mais Joey. Le jeu tout en finesse de Leblanc rend le personnage attachant et bien plus malin qu’on ne pourrait le penser. Plein de second degré et de recul sur lui-même, il joue avec son image, sur ce qu’on pense savoir de lui pour mieux se jouer des autres personnages et des spectateurs.
En résumé, si Episodes passe après d’autres séries traitant du même sujet et qu’elle manque parfois de finesse, elle reste une série drôle et intelligente jouant parfaitement sur les deux tableaux de la comédie et de l’observation d’un Hollywood bien loin des paillettes et des strasses que l’on peut parfois imaginer.

LA réplique : « How you doin ? » (un car de touristes asiatiques passant devant Matt Leblanc)

NOTE : 14/20

L'AVIS DE LUCIE
Une série sur une série, quelle belle mise en abyme! 
Episodes nous dévoile les coulisses et met à nu les rouages de la production d'une série télévisée. 
Déjà, ce qu'il faut savoir, c'est que tout est piqué aux anglais. Bah oui, c'est bien connu, les frileux américains aiment bien reprendre les séries couillues et subversives de leurs cousins britanniques et les lisser, les lisser jusqu'à en faire un truc bien  poli et bien digeste (Skins, Life on Mars, The Office, et même bientôt Misfits!). Episodes nous montre ça. 
Ensuite, il faut étirer les intrigues au maaaaaaxxxxiiiimuuuum pour faire rester les gens devant leur écran plus longtemps. Matt Leblanc nous explique ça. Les scénaristes s'insurgent de voir leur personnage de bibliothécaire lesbienne transformée en hétéro sexy. Ce à quoi leur rétorque Matt : "chez vous une saison ne dure que 7 épisodes, 4 saisons équivalent à une seule chez nous. Vous serez bien contents d'avoir la relation bibliothécaire/prof de sport à vous mettre sous la dent pour faire durer l'intrigue!" (bon c'est pas tout à fait tout à fait les termes exacts, vous m'excuserez de ne pas avoir appris la réplique par coeur). En deux mots il a résumé toute la problématique du symptôme Ross et Rachel qui nous agace depuis des années.

C'est cette transparence, cette chute du quatrième mur qui rend la série vraiment intéressante bien qu'en elle-même elle ne soit pas folichonne. Les personnages, caricaturaux certes, sont attachants (standing ovation pour Matt Leblanc), la série est très courte (seulement 7 épisode, english style!), voir trop, car on en redemande. 
Les sériephiles avertis seront heureux d'avoir l'impression de pénétrer dans ce monde fantasmé qu'est le plateau d'une sitcom, les autres apprécieront franchement le divertissement. 
J'ai hâte de voir la suite. 

Note: 14/20 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire