jeudi 29 septembre 2011

PAN AM _ Le pilote ne vole pas très haut

Décollage immédiat pour la nouvelle venue Pan Am qui se paie le luxe de battre les Desperate Housewives ce dimanche soir sur leur propre terrain, ABC.
Engouement certainement dû à ce trailer tapageur.



 La botte secrète de Pan Am est d'être un produit 100% calibré ABC.

Le féminisme, oui mais pas trop
Pan Am c’est l’histoire de femmes  jeunes, belles et sexys qui décident de prendre un aller simple pour la liberté. Voyager de ville en ville, fuir le jour de son mariage pour embarquer à bord de l’aventure, voilà le crédo des hôtesses. Je vis ma vie, j’emmerde mon mari. Oui, oui on y croirait presque si ces belles plantes n’étaient pas engoncées dans des gaines ultra rigides et coincées sous un casque Elnett à faire pâlir d'envie un Playmobil. Certes les femmes ne sont plus derrière les fourneaux, mais elles servent des martinis à des businessmen pressés et peu polis qui aiment parfois les prendre en club sandwich entre deux portes de chambre d’hôtel. L’esclavagisme à 10 000 mètres d’altitude, c’est ça la modernité.

Les années 60 à la sauce loi Evin
Série qui se veut historique, Pan Am a tout de même pris soin de gommer un gros détail. On est dans les années soixante et pas une seule cigarette ne vient piquer le nez des hôtesses de l’air ! Mad Men puait la Lucky Strike sans filtre, Pan Am fleure bon le Freedent white. ABC fait fi de la vraisemblance et de l’atmosphère, il ne se fera certainement pas le promoteur de cet affreux monstre qu’est le tabac. « Ladies and Gentlemen la compagnie Pan Am vous souhaite un agréable voyage. Nous vous informons qu’il s’agit d’un vol non-fumeur et que nous naviguerons en plein anachronisme. »

Faire bander papa et tenir en haleine maman
Si la cigarette est bannie de l'image ABC, c'est avant tout parce qu'il s'agit d'une chaîne familiale, devant laquelle papa/maman/mamie prennent plaisir à se retrouver après le gigopetipois du dimanche soir.
Moulées à la perfection dans leur ensemble bleu, les hôtesses ont les arguments pour faire rester le patriarche sur le canapé et ne pas créer de dispute familiale quant au partage de l’écran de télévision. Et pour maman ? Une bonne louche d’intrigue politico-dramatique un  peu obscure et neuneu pour lui donner l’impression qu’elle ne regarde pas qu’une série sur les avions. On saupoudre ça d’amourettes aromatisées à base de «méfiez-vous des hommes ce sont des salauds qui trompent leur femme entre deux business trip ».

Papier glacé et carton-pâte
Ce qui est sympa dans Pan Am c’est que l’on voyage. De Rome à Londres en passant par New York, c’est agréable d’apercevoir Big Ben ou le Colisée, bien que les rues fassent plus fake qu’un pavillon de Wisteria Lane. L'image est parfaite, pas un faux pli ni un cheveu qui dépasse, le protagoniste de ce premier épisode est d'ailleurs la couverture du magazine Life. 

En fait Pan Am, c’est rien d’autre que Desperate Housewives dans un avion. La seule chose qui manque pour parfaire le tableau est une voix-off, apanage ultime de la série ABC. Tant mieux, c’est beaucoup trop 2003.

Sinon comme toute série proposée par la chaîne, Pan Am est très agréable à regarder, l’intrigue est prémâchée, l’image lissée, les personnages gentillets. Tout ce qu’il nous reste à faire est de boucler notre ceinture et de se laisser transporter gentiment au gré de cette histoire proprette qui nous promet un voyage sans turbulence.

Note : 14/20
Viabilité : 65% 

L.

mardi 27 septembre 2011

DEXTER : THOSE KINDS OF THINGS



Après une saison 5 en demi-teinte, Dexter notre tueur en série préféré revient pour une 6ème saison et le moins que l’on puisse dire est que sa vie est toujours aussi mouvementée. Père, frère, expert médico-légal, tueur : autant de facette d’une même personnalité que notre héros tente d’apprivoiser.
Pour ce premier épisode de la nouvelle saison, les auteurs ont décidé d’appliquer les vieilles recettes : la traque de nouvelles victimes, un (des ?) nouveau(x) serial-killers qui nous tiendrons sans doute en haleine toute la saison et les difficultés de la vie privée de chacun des protagonistes. Comme on dit, c’est dans les vieux sacs poubelles qu’on met les meilleurs cadavres ! 
Si la recette a un arrière goût de déjà vu, elle n’est pas pour autant mauvaise : depuis sa scène d’ouverture étonnante jusqu’à sa fin donnant envie de voir la suite de la saison, l’épisode captive de bout en bout. 
Peu à peu, la carapace que s’était forgé Dexter se fendille et laisse passer de plus en plus de lumière, le tueur froid et distant qu’il était se laisse prendre au jeu de la popularité (magnifique scène du retour au lycée où notre héros se vante d’être en somme rien de moins qu’un cow-boy moderne) jusqu’à se faire tailler une pipe par la « reine du bal ». Lui qui il y a peu ne supportait que la solitude et souhaitait plus que tout passer inaperçu prend goût à être le centre d’attention.
De plus, cette saison semble vouloir aller sur un terrain encore inexploré : celui de la spiritualité. Non seulement à cause du « tueur de la saison » qui semble se servir de textes sacrés pour perpétrer ses crimes mais également grâce à Dexter lui-même ne voulant fermer aucune voie pour son fils.
Bien sûr cet épisode n’est  pas parfait : en premier lieu l’énième retour du père fantôme qu’on verrait bien attaché par du cellophane à une table et recevant de la main de son fils le coup de poignard qui mettrait fin à ses sermons que l’on à déjà été bien gentils d’écouter durant 5 saisons mais le problème majeur de cette utopie est qu’il est déjà mort et qu’il nous hantera encore et encore …
Ensuite, les personnages secondaires sont quelque peu insipides : LaGuerta obtenant une promotion grâce à du chantage, Masuka est un porc, Quinn n’arrive pas à dévoiler ses sentiments à Debra, Debra s’inquiétant pour son neveu … Ouais, sinon, quoi de neuf sous le soleil de Miami ?
En résumé, cet épisode est une preuve de plus que Dexter n’est pas une série du renouveau mais une série qui s’inscrit dans la continuité, dévoilant toute la cohérence de l’histoire mise en place dès la première saison : la série, tout comme son héros évolue peu à peu, dévoilant doucement et avec habileté de nouveaux fragments de sa personnalité sans pour autant renier les autres.
Sébastien

dimanche 25 septembre 2011

The Sheldon Cooper Paradigm



Le season premiere de cette nouvelle saison de The Big Bang Theory est une belle réussite. 
La saison 4 avait déjà été très bonne, dû principalement au fait qu’elle ait enfin offert une place aux personnages de Raj et Howard, ce qui permettait de mettre les quatre amis sur un pied d’égalité.

La meilleure surprise de l’épisode est Sheldon (récompensé d'ailleurs la semaine dernière au Emmy awards). Le robot maniaco-narcissique, évolue de saison en saison, se rapprochant petit à petit de la race humaine. S’il avait déjà fait un grand pas grâce à sa rencontre avec Amy Farah Fowler, il est ici métamorphosé. Semblant savoir ce qu’est le sexe, des organes génitaux, se montrant compréhensif envers ses amis, on s’attendrait presque à ce qu’il cède sa place sur le canapé sans broncher. C’est pour notre plus grand plaisir qu’il s’éloigne de plus en plus de son personnage rigide et outrageusement caricatural qui avait le don de pousser les plus zen d'entre nous à bout de nerfs. 

Toutefois, deux ions négatifs dans le potage. En prenant le pari osé et original de ne pas faire parler un de leur personnage en présence de membre de la gente féminine, les scénaristes se sont restreint et se voient obligés de s’en sortir par une pirouette, devenue presque un gimmick : placer un verre ou une bouteille d’alcool dans le cadre chaque fois que l’on le voit Raj parler à une fille. Le problème c’est que dans un épisode comme celui-ci, où Rajesh est le personnage central, ce dernier passe pour alcoolique (trinquant à la bière contre des verres remplis de Jamba juice).
Un rebondissement prévisible et très grossier lorsque Penny annonce qu’elle veut retourner au Nebraska.

La fin de l’épisode est elle aussi étonnante. Celui-ci se termine sur une touche très drôle mais d’un humour inhabituel à celui de TBBT (se rapprochant clairement de celui d’HIMYM).  

Chuck Lorre et Bill Prady ont su se réinventer, ce qui n’est pas toujours facile dans le milieu de la sitcom.


La réplique culte : « geology is not a real science »

L.

EPISODES


-Saison 1-

NOMBRE DE SAISONS : 1
NOMBRE D’EPISODES : 7
CREATEURS : David Crane, Jeffrey Klarik
ANNEE DE PREMIERE DIFFUSION : 2011
FORMAT : 26mn
CHAINE DE DIFFUSION US : Showtime
CHAINE DE DIFFUSION FR : Orange Cinéma Séries
CASTING : Matt Le Blanc, Stephen Mangan, Tamsin Greig, Kathleen Rose Perkins
ETAT :  En production

L’HISTOIRE : Deux scénaristes britanniques à succès sont contactés par une chaîne de télévision américaine afin d’adapter leur série phare au format américain …

L’AVIS DE SEBASTIEN
Ok, Episodes n’est pas la première série ayant pour sujet les coulisses d'Hollywood, Entourage qui vient de s’achever après 8 saisons en est le meilleur exemple. Ok, nous avons droit à des personnages bien caricaturaux : du mari neuneu ébloui par les paillettes de Hollywood en passant par sa grognasse de femme n’étant jamais contente de rien et surtout le gros méchant patron de chaîne, cyclothymique, changeant d’avis à tout bout de champ, trompant sa femme aveugle avec la poufiasse du bureau et mangeant comme un gros porc.
Mais fort heureusement, Episodes se révèle être une série beaucoup plus subtile qu’elle n’y paraît.
D’épisode d’Episodes en épisode d’Episodes nous découvrons l’envers du décors des séries que nous aimons tant. Débutant par un accident de voiture, c‘est réellement un accident mais celui d‘une bonne idée de série finissant dans le mur que chronique Episodes. Révélant un univers impitoyable fait de faux semblants, de coups tordus et de désillusions, la critique sur le monde de la télévision américaine est parfois acerbe mais jamais aigrie. Et puis, n’oublions pas qu’au-delà de l’aspect critique, la série est avant tout une comédie très drôle mettant en scène des personnages et des situations hauts en couleur.
Le point fort de cette série se révèle être Matt Leblanc. Matt Leblanc l’acteur mais aussi Matt Leblanc le personnage, le comédien jouant ce qui semble être son propre rôle. Tout d’abord, le personnage : véritable boulet pour le couple de scénaristes qui pensaient confier le rôle phare de leur série à un comédien pointu et qui se retrouvent avec un has-been dénaturant leur « bébé », nous voyons comment un acteur peut être envahi par son personnage, ici bien évidemment Joey Tribbiani, ne pas pouvoir s’en défaire au point que même les touristes ne reconnaissent pas Matt mais Joey. Le jeu tout en finesse de Leblanc rend le personnage attachant et bien plus malin qu’on ne pourrait le penser. Plein de second degré et de recul sur lui-même, il joue avec son image, sur ce qu’on pense savoir de lui pour mieux se jouer des autres personnages et des spectateurs.
En résumé, si Episodes passe après d’autres séries traitant du même sujet et qu’elle manque parfois de finesse, elle reste une série drôle et intelligente jouant parfaitement sur les deux tableaux de la comédie et de l’observation d’un Hollywood bien loin des paillettes et des strasses que l’on peut parfois imaginer.

LA réplique : « How you doin ? » (un car de touristes asiatiques passant devant Matt Leblanc)

NOTE : 14/20

L'AVIS DE LUCIE
Une série sur une série, quelle belle mise en abyme! 
Episodes nous dévoile les coulisses et met à nu les rouages de la production d'une série télévisée. 
Déjà, ce qu'il faut savoir, c'est que tout est piqué aux anglais. Bah oui, c'est bien connu, les frileux américains aiment bien reprendre les séries couillues et subversives de leurs cousins britanniques et les lisser, les lisser jusqu'à en faire un truc bien  poli et bien digeste (Skins, Life on Mars, The Office, et même bientôt Misfits!). Episodes nous montre ça. 
Ensuite, il faut étirer les intrigues au maaaaaaxxxxiiiimuuuum pour faire rester les gens devant leur écran plus longtemps. Matt Leblanc nous explique ça. Les scénaristes s'insurgent de voir leur personnage de bibliothécaire lesbienne transformée en hétéro sexy. Ce à quoi leur rétorque Matt : "chez vous une saison ne dure que 7 épisodes, 4 saisons équivalent à une seule chez nous. Vous serez bien contents d'avoir la relation bibliothécaire/prof de sport à vous mettre sous la dent pour faire durer l'intrigue!" (bon c'est pas tout à fait tout à fait les termes exacts, vous m'excuserez de ne pas avoir appris la réplique par coeur). En deux mots il a résumé toute la problématique du symptôme Ross et Rachel qui nous agace depuis des années.

C'est cette transparence, cette chute du quatrième mur qui rend la série vraiment intéressante bien qu'en elle-même elle ne soit pas folichonne. Les personnages, caricaturaux certes, sont attachants (standing ovation pour Matt Leblanc), la série est très courte (seulement 7 épisode, english style!), voir trop, car on en redemande. 
Les sériephiles avertis seront heureux d'avoir l'impression de pénétrer dans ce monde fantasmé qu'est le plateau d'une sitcom, les autres apprécieront franchement le divertissement. 
J'ai hâte de voir la suite. 

Note: 14/20 

jeudi 22 septembre 2011

Bad Men

Euh, quoi d'neuf docteur?

Comme le prêt à porter, la série télé n’échappe pas à la dictature du retour à l’ancien. Cette rentrée, la mode est aux sixties ! Face au succès fracassant du renommé Mad Men et profitant de son absence temporaire de nos écrans (la saison 5 ne reviendra qu'en Mars 2012), les séries du cru 2011 se jettent à corps perdu dans les années yéyé.
3 séries tentent de nous faire oublier l'agence Sterling-Cooper-Draper- Price: Pan Am, gloire au glamour des hôtesses de l'air de la Pan American World Airways. The Hour, drama d'espionnage en mode guerre froide. Et enfin, sujet de cette rubrique, The Playboy Club clapier taille humaine d'Hugh Hefner sur fond de Tina Turner et gomina.

Si la série mère avait été troublante et de nombreuses fois récompensée pour le réalisme de ses décors, costumes, us et faciès, The Playboy Club a plus de mal à convaincre. Intrigue miteuse en filigrane (on a tué le big boss de la mafia avec un coup de talon aiguille dans la carotide, oups), analyses freudiennes en crépon (« je pense que vous voulez garder vos ennemies proches »), incohérences capillaires… le pilote de cette nouvelle série ne nous fait pas bondir de joie. Pourtant ce n’est pas faute d’avoir essayé de coller à l’original :

Le  biDon Draper :
Cheveux gominés, sourire enjôleur, costard sympa… Imitation de Jon Hamm (notre adoré/détesté directeur artistique de MM), Eddie Cibrian a un physique beaucoup trop Roch Voisine pour être crédible.

Le fantôme de Betty: 
Brushing parfait (quoique plus ou moins défait selon les prises de vue), boucles blondes, visage d’ange, l’actrice principale est une beauté parfaite. Malheureusement, à l'inverse de Betty Draper aucun charme ne se dégage de ce joli minois, aucune dimension ne ressort de ses traits. 

Les cigarettes : Epoque de débauche, les années soixante sont celle des cigarettes et de l’alcool à gogo (nous avions un cancer des poumons rien qu’à regarder un épisode de Mad Men). Pour essayer de coller à cette image on allume une ou deux clopes en tout et pour tout et on sirote un whisky ultra dilué par des glaçons fondus. Pour la virilité - et la cirrhose - on repassera.

Résultat un petit foirage concernant le flashback opéré, car plus que dans les sixties, c’est dans les 90’s qu’on se croirait. Les couilles ne sont pas encore posées sur la table (y’en a-t-il une paire sous ce slip mou et sans âme ?) et l’on tâtonne entre plusieurs intriguettes pas bien bandantes.

Mais comme on a appris à ne jamais s’arrêter à un pilote, on attend de voir.

Quotient de viabilité : 25% 

L.

mardi 20 septembre 2011

BODY OF PROOF



-Saison 1-

NOMBRE DE SAISON : 1
NOMBRE D’EPISODES : 8
CREATEUR : Chris Murphey
ANNEE DE PREMIERE DIFFUSION : 2011
FORMAT : 42mn
CHAINE DE DIFFUSION US : ABC
CHAINE DE DIFFUSION FR : Canal+
CASTING : Dana Delany, Jery Ryan, John Carrol Lynch, Sonja Sohn
ETAT : En production

L’HISTOIRE : La vie d’une médecin-légiste renommée aidant la police à résoudre ses enquêtes.

L’AVIS DE SEB : Body Of Proof n'est pas une série très originale : énième série policière "à expert" (cette fois ci une experte médecin-légiste), elle ne passe pas à travers les clichés du genre. En regardant ce show, on ne peut s’empêcher de penser qu'elle n'est qu'une addition de tout ce que l'on peut voir en ce moment à la télévision : un petit peu de Mentalist pour le coté "héros qui sait toujours tout mieux que tout le monde", Grey's Anatomy pour les peines de cœur, House pour le gimmick "je vois ou j'entend un petit détail qui me fait résoudre toute l'affaire en un clin d‘œil".
Pétrie de bons sentiments, peu d'épisodes commencent sans qu'on entende « que faites vous ici Dr Hunt ? » et ne se terminent sans le traditionnel "merci Dr Hunt je ne sais pas ce qu‘on aurait fait sans vous !". Et on aligne à une vitesse surprenante les répliques que Oui-Oui en personne n'aurait pas renié :"La mort est toujours difficile" peut on entendre ...
Cependant, cette série malgré ses nombreux défauts se laisse regarder sans peine : tout d'abord, comme la plupart des séries de la chaîne ABC, la réalisation est de qualité et l'image léchée, les intrigues sans être révolutionnaires ne sont pas désagréables à suivre et l'actrice principale, Dana Delany est très convaincante. La série tenant en majeure partie sur ses épaules, cela est plutôt une bonne nouvelle.  De plus, sans pour autant casser trois pattes à un canard cul-de-jatte, l’intrigue secondaire que constitue la vie privée du Dr Hunt n’est pas complètement inintéressante à suivre, son divorce, la relation compliquée qu’elle entretient avec sa fille et l'amourette qu'entretiennent son ex-mari et sa patronne mettent un peu de sel dans le plat quelque peu fade et sur-réchauffé que nous sert Body Of Proof.
En résumé, Body of Proof est une série à suivre si on a plus rien à regarder, qu’on a envie de passer un peu de temps, qu'on aime les séries policières tout à fait conventionnelles et surtout qu’on aime bien Dana Delany

NOTE : 11/20

jeudi 15 septembre 2011

The Vampire Diaries



-Saison 2-

NOMBRE DE SAISONS : 2
NOMBRE D’EPISODES : 44
CREATEURS : Kevin Williamson, Julie Plec
ANNEE DE PREMIERE DIFFUSION : 2009
FORMAT : 42mn
CHAINE DE DIFFUSION US : The CW
CHAINES DE DIFFUSION FR : Canal+ Family, TF1, NT1
CASTING : Nina Dobrev, Ian Somerhalder, Paul Wesley, Katerina Graham
ETAT : En production.

L’HISTOIRE : Elena, une lycéenne tombe amoureuse de Stefan le nouvel élève avant de se rendre compte que celui-ci est en fait un vampire et que si lui est inoffensif, il n’en va pas de même pour son frère Damon qui lui n’a pas renoncé au délices du sang humain.

L’AVIS DE SEBASTIEN : Il est clair que cette saison de The Vampire Diaries n’échappe à aucun cliché du genre :
Tout d’abord, les clichés de la série adolescente : nous ne passons pas à coté de l’amoureux éconduit, Damon, convoitant la jolie, intelligente et populaire petite amie de son frère. Nous n’échappons pas non plus aux doutes de celle-ci qui ne reste pas de marbre devant les yeux bleus et le sourire charmeur du sombre vampire. D'une manière générale, tous les troubles liés aux amours ne nous sont pas épargnés.
Ensuite, les clichés de la série sur les vampires : nous assistons à l’éternel combat du bien contre le mal, nous voyons le méchant vampire Damon qui au fil des épisodes se révèle n’être qu’un pauvre petit agneau ayant souffert qui ne demande qu’à être aimé et qui serait prêt à sacrifier sa vie pour les beaux yeux de sa dulcinée. Vient ensuite la guerre ancestrale que mènent les vampires contre les loups-garous. Mais bien sûr, un loup-garou et une vampire vont se rapprocher montrant ainsi que la différence et la haîne sont moins importantes que l’amour et l’amitié.
De plus, la série gagnerait beaucoup si on en réduisait le nombre d’épisodes : l’intrigue est étirée au possible et les répétitions deviennent nombreuses : chaque épisode ou presque voit un personnage qui veut se sacrifier pour les autres, un mort qui n’est pas vraiment mort ou une rupture qui se fini en réconciliation (et vice versa). Et puis il y a Damon : il faudrait dire à Ian Somerhalder qu’il faut peut être songer à économiser les «grands regards écarquillés » : on sait qu’il a de beaux yeux, on sait que son personnage est quelque peu maléfique et donc ce n’est pas la peine de le rappeler en faisant « les yeux de barjo » à tout bout de champ !
Mais étrangement, malgré tous ces défauts, cette saison 2 de The Vampire Diaries se révèle pas détestable à suivre. L’image tout d’abord est soignée rendant la série agréable à l’œil. Et puis, même si il est difficile de l’avouer, oui, on se laisse prendre par l’intrigue, oui on veut savoir si Elena succombera à Damon, oui, on veut savoir si l’un de ses nombreux ennemis arrivera à avoir la peau (ou le sang…) de l’héroïne. Mais ce sont surtout les intrigues secondaires qui rendent la série si attractive : nous suivons pas à pas, trois des amis d’Elena qui tentent de devenir d’autres personnes : l’un devient loup-garou, une autre devient un vampire et la dernière devient une sorcière. Nous assistons alors au chemin initiatique qui les mènera sur la route de leur identité : deviendront-ils bons ou méchants mais surtout arriveront-ils à vivre avec leur différence ? Seront il acceptés ? S’accepteront-ils eux même ? Autant de questions posées qui trouvent en chacun d’eux des réponses différentes.
Alors oui, The Vampire Diaries est une série remplie de clichés et de bons sentiments comparé à sa grande sœur dégueu et provoc’ qu'est True Blood. Oui, l’intrigue est un petit peu bancale. Cependant, cela n'empêche pas de suivre cette série dont l’un des atouts majeurs est de provoquer chez le spectateur le meilleur des plaisirs : le plaisir coupable !

NOTE : 12/20

mardi 13 septembre 2011

Dead Like Me



NOMBRE DE SAISONS : 2
NOMBRE D’EPISODES : 29 épisodes + 1 téléfilm
CREATEUR : Bryan Fuller
ANNEE DE PREMIERE DIFFUSION : 2003
FORMAT : 45mn
CHAINE DE DIFFUSION US : Showtime
CHAINE DE DIFFUSION FR : France 4, Jimmy
CASTING : Ellen  Muth, Mandy Patinkin, Callum Blue, Rebecca Gayheart,  Cynthia Stevenson …
ETAT : arrêtée

L’HISTOIRE : Une jeune femme de 18 ans, Georgia, meure subitement pulvérisée par la lunette des toilettes tombée d’une station spatiale mais au lieu de continuer son chemin vers l’au-delà, celle-ci apprend qu’elle a été choisie pour être faucheur et qu’elle pourra passer de l’autre coté mais seulement après avoir pris un certain nombre d’âmes …

L’AVIS DE SEBASTIEN : Dead Like Me est une petite série fraîche comme une brise d’été (vous savez cette saison où il faisait beau et chaud avant). Oscillant entre drame et comédie, nous suivons pas à pas l’apprentissage de Georges Lass, apprenant à devenir une bonne faucheuse malgré les scrupules qu’elle peut éprouver en fauchant l’âme des mortels tout en faisant le deuil, difficile, de son ancienne vie de vivante.
  Bien que traitant un sujet sombre, celui de la mort et du deuil sous toutes ses formes, la série est une véritable comédie notamment grâce aux personnages secondaires hauts en couleurs, collègues faucheurs de Georges : Ruben le patriarche, Daisy la starlette déchue narrant toutes les gâteries qu’elle a pu offrir aux stars des années 30 qu’elle a côtoyé lorsqu’elle était en vie ou encore Mason, junky alcoolique ayant du mal à accomplir ses récupérations d’âme.  Tous forment autour de Georges une véritable petite famille plus ou moins loufoque.
  Chaque petit papier sur lequel est inscrit le nom de la personne à faucher est prétexte à une réflexion sur la vie, sur la mort ou à des situations plus cocasses les unes que les autres puisque de la même façon qu’aucune mort ne ressemble a une autre, aucune personne n’a la même réaction lorsqu’elle apprend qu’elle vient d’être fauchée : entre ceux qui veulent en finir le plus vite possible, ceux qui veulent à tout prix rester, ceux qui veulent assister à leur propre enterrement ou encore ceux qui ont un service à demander, on apprend bien vite que le travail de faucheur est bien plus un travail social qu’un job purement mécanique.
  L’une des trouvailles de cette série est de montrer tout ce qu’implique le travail de faucheur : en plus de la récupération de l’âme des mortels, Georges, pour « survivre » doit trouver un travail et un logement puisque la mort ne verse pas de salaire à ses faucheurs. Nous suivrons alors la « vie » de Georgia au travail et la relation compliquée mais amicale qu’elle entretient avec sa supérieure Dolorès, vieille fille maniaque et amoureuse de son chat.
  Il s’agit bel et bien au-delà de la mort de vie à construire : puisqu’ayant été fauchée jeune femme asociale, Georges vivra tout un tas de premières expériences en étant morte : premier emploi, premier baiser, « première fois »…
  L’autre bonne idée de la série est qu’en parallèle à la vie de Georges, nous suivons la vie de la famille de Georges dont les membres sont confrontés à la mort subite de leur fille ou de leur sœur. La question est alors posée : comment continuer à vivre lorsqu’on a perdu un proche ? La série ne donne clairement aucune réponse a cette question si ce n’est qu’il y a autant de façons de faire son deuil qu’il y a de morts.
  En résumé, Dead Like Me est une petite série facile a suivre, fraîche et poétique mais qui a pour seul défaut d’avoir été annulée trop tôt.

La réplique culte : « Oh chiotte ! »


NOTE : 15/20

samedi 10 septembre 2011

HOW I MET THE BOTHER

-Saison 6-


A titre interminable, intrigue interminable.


NOMBRE DE SAISONS : 6
NOMBRE D’ÉPISODES : 136
CRÉATEURS : Carter Bays, Craig Thomas
ANNÉE DE PREMIÈRE DIFFUSION : 2005
FORMAT : 22mn
CHAÎNE DE DIFFUSION US : CBS
CHAÎNES DE DIFFUSION FR : NT1, Canal+, TF6
CASTING : Neil Patrick Harris, Alyson Hannigan, Josh Radnor, Jason Segel...
ETAT : En production

L'HISTOIRE : Ted Mosby décide de raconter a ses enfants comment il a rencontré leur mère... Cette initiative s'avère être en fait un prétexte pour conter l'histoire d'une bande de copains et de leurs déboires sentimentaux.

On a regardé les cinq premières saisons d’How I Met Your Mother (HIMYM pour les intimes) avec plaisir, riant devant les coups de cœur, coups de folie, coups d’un soir des cinq amis New Yorkais. Tout en attendant tout de même un peu d’apercevoir le nœud de l’intrigue : la fameuse rencontre avec la fameuse mère, promise depuis la première phrase du premier épisode.

Seulement voilà, si on se laissait gentiment berné par Ted, acceptant qu’il nous mène en bateau au fil de ses histoires et de ses aventures ratées on se rend compte aujourd’hui qu’on n’est pas prêts d’arriver au port ! Six ans après c’est statu quo. Ted cherche toujours la mère de ses enfants, Lilly et Marshal eux, n’ont toujours pas d’enfant, Robin est toujours célibataire, Barney toujours queutard.
Les scénaristes semblent avoir une peur panique de l’évolution. Chaque tentative de changement est tuée dans l’œuf. On remarquera l’achat d’une maison par Ted, jamais rementionnée, Lilly et Marshall qui souhaitent à chaque début d’épisode avoir un enfant pour se rendre compte à chaque fin d’épisode qu’ils ne sont pas prêts,  Marshall quitte son emploi à la GNB environ tous les deux épisodes… On avait su être patient pour Rachel et Ross, on ne l’est plus pour Ted/Robin/Barney.

On tourne tellement autour du pot (de chambre) que les scénaristes se mordent la queue et sont obligés de s’en sortir par des pirouettes incohérentes. L’exemple flagrant ? Le père de Barney. Rappelez-vous dans la saison 4 une scène montre Barney et son « frère » questionnant leur mère à propos de leur père biologique, cette dernière refusant toujours de répondre à cette question Barney finit par croire qu’il est le fils du présentateur de la Roue de la Fortune. Barney n’a donc jamais rencontré son père. Mais surprise, dans l’épisode 20 un flashback nous montre Barney âgé d’environ 8 ans assistant au départ de son père, hard rockeur rebelle.

Les pauvres en sont réduits à axer toute l’intrigue de la saison autour d’un building en ruines. Et on se voit forcés d’être en suspense devant la question : tombera ou tombera pas ?
Tout comme les deux pauvres enfants de Ted, nous sommes pris en otages par une histoire interminable et qui devient de plus en plus sans queue ni tête. Obligés d’écouter jusqu’à la fin car ON VEUT SAVOIR.
On rit un épisode sur quatre (certains gags restent très bons, heureusement), le reste du temps on fronce les sourcils, se demandant où l’histoire veut en venir.
L’alchimie entre les acteurs n’est plus qu’une pâle illusion, leur jeu est de plus en plus mauvais. Bref, tout le monde semble en avoir marre de cette série.
Alors pourquoi continuer à regarder ? Parce que j’espère…   

Quelques conseils pour sauver la série: 
  • Que Ted rencontre sa future femme. 
  • Redonner un rôle à Robin
  • Que les scénaristes adoptent un système de post-it, agenda, journal intime... pour éviter les redites ou incohérences. 
  • Que les gosses de Ted se lèvent du canap' et s'insurgent
"Putain Papa ferme ta gueule de gros gâteux!" 

Note: 9/20

Premières impressions de la saison 7: Ca y'est, le 19 septembre la bande de (plus si) joyeux drilles était au rendez-vous sur CBS. Cette fois-ci un grand bond en avant est fait [Attention, SPOILER ALERT]: Lilly et Marshall sont enceintes, Ted nous annonce un proche dénouement et... Barney se marie!  Mais cet avancement est encore frileux car l'on sent bien que Ted a prévu de nous faire encore mariner dans notre jus. 
Ce double épisode est pas mal, mais sans plus. Alternant des scènes drôles et d'autres extrêmement convenues, les flashback/flashforward à répétition donnent le tournis. On est peu convaincus, mais comme c'est bientôt la fin...

Lucie

mardi 6 septembre 2011

Le téléchargement m'a tuer ??



    Si le petit monde des séries semble moins touché que celui de la musique ou du cinéma, il n’est pas rare d’entendre ou de lire que les « tv shows » sont en voie de disparition à cause du monstrueux braconnier, tapis dans l’ombre derrière son écran : le téléchargeur.
  Alors posons la question : Est-ce le téléchargement qui va tuer les séries (si meurtre il y a) ?
  Il est facile de répondre oui à cette question car, en effet ne l’oublions pas, les séries ne sont et ne seront jamais qu’un passe plat entre deux coupures publicitaires. Leur raison d’être est de faire patienter le téléspectateur devant son écran jusqu’à ce qu’apparaissent les réclames qui lui feront acheter le lendemain au supermarché la nouvelle serviette hygiénique hyper-absorbante ou appeler Olivier de Carglass lorsque son pare-brise sera fissuré. C’est le prix que payent les annonceurs pour voir passer leurs spots qui décide de la viabilité du show et de son budget. Et ce à plus forte raison sur les chaînes privées qui ne dépendent quasiment que de leur régie publicitaire. Alors oui, dans ce cas précis nous pouvons dire que le téléchargement tue la série télévisée puisqu’il la prive de sa raison d’être, de son utilité première.
  Mais là encore, la réponse est presque trop facile. Les téléchargeurs sont-ils les seuls fautifs ? Evidemment, non.
  Les chaînes de télévision ont également leur part de responsabilité. Durant des années, les téléspectateurs n’avaient pas le choix : ils devaient, s’ils voulaient suivre une série s’en remettre aux services des chaînes de télévision ou attendre la sortie de la série sur support vidéo. Les chaînes, ne voyant ou ne voulant pas voir venir la petite révolution d’internet ont alors continué de diffuser les séries comme si de rien n’était : diffusions d’épisodes dans le désordre, doublages approximatifs, diffusion des années après leur passage aux Etats-Unis, etc…
  Les chaînes de télévision n’ont alors pas compris que désormais, le spectateur avait le choix : si une série tardait à apparaître, si le doublage ne lui convenait pas, s’il n’arrivait pas à suivre pour cause d’épisodes diffusés dans le désordre ou à des heures trop tardives, il pouvait se passer de l’outil télévision et regarder son épisode directement sur son ordinateur.
  Depuis, le réseau télévisé a fait quelques louables efforts : épisodes diffusés via la TNT en version originale sous-titrée, saisons disponibles quelques semaines voir quelques jours après leur passage sur les ondes américaines…
  Mais nous pouvons constater que ces efforts s’avèrent être insuffisants. 
  Tout d’abord, les diffusions chaotiques n’ont pas cessées, il suffit de prendre l’exemple de Dexter sur TF1 : la saison 2 sera diffusée 4 ans après son émission aux Etats-Unis,  à partir de 23h30 jusqu’à 1h du matin (excluant ainsi toutes les personnes qui travaillent le jeudi matin…) et même après sa sortie en dvd. Prenons également l’exemple de Private Practice diffusée cet été sur France 2 après avoir dormi dans les cartons de TF1 alors même qu’au Etats-Unis commencera à la rentrée la saison 5 de la série. Là encore, les chaînes ont oublié qu’elles n’avaient plus le monopole des diffusions…
  De même, si les « grands » shows tels que Les Experts, Mentalist ou Dr House sont plus ou moins bien diffusés sur notre réseau, on ne peut pas en dire autant des petites séries exigeantes. Pour voir ces séries (citons Sons Of Anarchy, Weeds, Dexter ou Mad Men) il faut soit s’abonner à une chaîne payante comme Canal+ ou Orange soit attendre une hypothétique diffusion, le jeudi, à 2h du matin entre deux films de cul sur une chaîne gratuite.
  Il est paradoxal de constater que ceux qui téléchargent le plus et qui sont donc accusés de tuer les séries sont ceux pour qui ces séries comptent le plus car peu importe au spectateur lambda de voir une série dans le désordre, censurée, mal doublée, avec un nouveau générique qui pousse à zapper avant même que l’épisode ait commencé. Ceux qui téléchargent sont ceux qui aiment les séries, qui sont le plus accros, ceux qui ont compris qu’en dehors du Mentalist ou de NCIS, il existe de vraies petites pépites qui n’ont rien à envier au 7ème art et qu’il serait dommage de passer à coté. Une étude récente a même démontré que ceux qui téléchargent le plus sont aussi ceux qui achètent le plus de supports vidéos tels que le dvd et le blu-ray.
  Loin de moi l’idée de faire ici l’apologie du téléchargement illégal puisque passionné par les séries je souhaite, le plus longtemps possible trouver des séries de qualité. Mais je suis aussi forcé de constater que quand on aime vraiment les séries, on ne peut s’empêcher de cliquer sur « télécharger maintenant ».
  Alors, pour répondre à la question posée, je pense qu'il est un peu facile de montrer d'un doigt accusateur le spectateur qui, lassé d'attendre des années pour savoir si oui ou non Rachel est enceinte ou déconcerté de voir qu'à cause d'une diffusion dans le désordre un personnage mort empalé sur une girouette réapparaît frais comme un gardon, a fini par céder à la tentation de télécharger sa série favorite. De plus, vu les jolies audiences que font encore certaines séries en France comme à l'étranger, et vu la qualité et l'inventivité de beaucoup d'entre elles il est peut-être prématuré de parler de la mort des séries : parions plutôt que vu l'amour que leur portent les spectateurs, elles ont encore un bel avenir devant elles !
Sébastien

29 jours plus tard... THE WALKING DEAD


SAISON : 1

NOMBRE D’EPISODES : 6
CREATEUR : Franck Darabont
ANNEE DE PREMIERE DIFFUSION : 2010
FORMAT : 42mn
CHAINE DE DIFFUSION US : AMC
CHAINE DE DIFFUSION FR : Orange Cinéchoc
CASTING : Andrew Lincoln, Sarah Wayne Callies, Jon Bernthal …

L’HISTOIRE : Un groupe d’humains tente de survivre alors que les morts-vivants ont envahis la planète.

L’AVIS DE SEBASTIEN :
Autant dire qu’il ne faut pas regarder cette série après avoir repris 4 fois de la bonne tartiflette que maman a mitonné : les tripes, le sang, les boyaux et les zombis se succèdent à un rythme effréné et avec un réalisme à glacer le sang.
S’il n’y avait que cela, The Walking Dead serait une série tout bonnement irregardable mais les producteurs ont eu la bonne idée de contrebalancer toute cette partie gore par une photographie lumineuse et très soignée, la plupart des scènes ayant lieu de jour. Même si elles demeurent nombreuses les scène « zombiesques » ne sont pas majoritaires, laissant la place à l’histoire humaine, captant les sentiments des protagonistes vivants face à la peur, l’appréhension et l’espoir.
Car plus qu’une série horrifique, The Walking Dead, portée par un casting irréprochable est avant tout une série sur l’Homme face à lui-même dévoilant tout ce qu’il peut y avoir de plus laid ou de plus beau dans l’être humain : le zombi, lui, a l’excuse pour être cruel de ne rien ressentir, l’Homme lui n’a aucune excuse pour les horreurs qu’il commet. La série montre bien que ce ne sont pas les « walking dead » les ennemis les plus redoutables mais bien les Hommes et leur nature.
En résumé, si l’histoire au premier abord peu paraître peu ragoutante et peu originale, la série est en fait bien plus lumineuse et bien plus fine qu’elle ne parait, analysant les travers de l’humain et véhiculant un véritable message d’espoir.

Note de Seb : 16/20

L'AVIS DE LUCIE :

Ayant peur de voir la série (j’ai eu peur devant le Triomphe de Babar, ne me jetez pas la pierre), je me suis pour l’instant contentée de sa version papier (déjà bien effrayante). Moi qui ne suis fan ni des comics, ni des zombies, j’en suis tombée amoureuse !
Enchaînant les 13 tomes parus sans reprendre mon souffle, j’ai vécu ce mois-ci au rythme de cliff hanger prenants et d’attaques de morts vivants.
Ce qui est étonnant dans The Walking Dead c’est qu’une histoire de morts qui marchent soit une ode à la (sur)vie.  Ce qui l’est encore plus c’est la cruauté aveugle. Personne n’est épargné et surtout pas les gentils. Robert Kirkman joue le rôle de grande faucheuse et ce sans s’excuser. Etrangement ça fait du bien. Certaines scènes sont insoutenables et la monstruosité de l’être humain révélée par l’adversité fait froid dans le dos.  
Triste sans être larmoyant, des héros entourés de morts mais si vivants, voici les paradoxes qui habitent cette série et qui la différencient des autres oeuvres du genre (on pense fortement à 28 jours plus tard). 

Alors j’ai vraiment hâte de voir l’adaptation télévisée. Si quelqu’un veut bien se dévouer pour me tenir la main (et les cheveux au-dessus des toilettes)… 

La réplique culte: "Vous ne comprenez pas, NOUS sommes les morts qui marchent" (certainement bien plus stylée en VO je le concède) 

Note de la version papier: 17/20 

lundi 5 septembre 2011

Bienvenue Sur Séries-Graphie





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  Ce blog a pour vocation non pas d'être une encyclopédie du monde des séries télévisées mais plutôt une sorte de magazine à travers lequel nous partagerons avec vous notre passion pour les séries télévisées.
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  En attendant, nous déclarons Séries-Graphie ... OUVERT !
  A bientôt,
Lucie et Sébastien