dimanche 22 janvier 2012

Hung met le paquet



Nombre de saisons : 3
Nombre d'épisodes : 30
Créateurs : Dmitri Lipkin & Colette Burson
Année de première diffusion : 2009
Format : 28mn
Chaîne de diffusion : HBO
Chaîne de diffusion française : Orange Cinémax
Casting : Thomas Jane, Jane Adams, Rebecca Creskoff... 
Etat : Annulée en 2011


Le pitch: Ray Drecker, un entraîneur de basket de lycée, vient de se faire larguer par sa femme et ses deux enfants sont monstrueux. Le portefeuille vide mais le caleçon bien rempli, il tente une reconversion et devient gigolo dans l'espoir de jours meilleurs. 

Après une première saison d'installation, une seconde de transition, un peu molle du slip, cette troisième saison s'impose et invite la femme à en faire de même.  
Et oui, paradoxalement, dans une série sur une grosse queue, c'est la femme qui porte la culotte. Ce sont elles les macs qui vendent le corps de l'homme devenu objet de plaisir. Avec le "wellness center" ouvert par Tanya, mac de Ray, les femmes sont invitées à assumer leur désir et à revendiquer sans honte leur sexualité. L'homme, lui, n'a plus qu'à disposer. Livré en 30 minutes sur le pas de la porte, il se doit d'assouvir tous les fantasmes de ces dames qui n'hésitent pas à le malmener. On retrouve d'ailleurs dans cette saison une cliente symbole de cette domination, une policière dont le jeu sexuel est de poursuivre Ray et de mimer une arrestation plutôt musclée. 

Bon, ne brûlons pas nos soutiens-gorge trop vite non plus... Cette libération sexuelle de la femme est encore vue par le bout d'une lorgnette quelque peu machiste. Certes, ces dernières font appel au service de prostitués, mais c'est souvent parce qu'elles se sentent frustrées, bafouées dans leur sexualité, et non par pur consumérisme ou simple envie de sexe bestial et sans lendemain. Il arrive même souvent que certaines clientes tombent amoureuses et tentent de retenir le gigolo dans leurs filets (incorrigibles romantiques que nous sommes!).  La femme est un peu folle, voire complètement hystérique, très sensible et se montre parfois faible. 
Mais doutes, manque de confiance, sensibilité sous-jacents à une force de caractère et une combativité, c'est au final un portrait psychologique très juste que nous dépeint Hung. 

Par-dessus tout ce qu'on apprécie dans cette série, c'est l'absence de morale. Si vous vous attendez à pénétrer dans les coulisses d'un Zone Interdite spécial "Ils vendent leur corps pour faire survivre leurs enfants clandestins", passez votre chemin. Ici, la prostitution prend des allures bon enfant. Ce n'est rien d'autre qu'une petite start-up montée entre potes lors d'une soirée un peu trop arrosée. Il n'y a dans Hung ni jugement de valeur, ni regard critique, juste un tableau de la middle-class américaine qui serre les dents et a envie de s'en sortir. Peu importe la manière. 

Drôle, juste, sexy, si ce n'est pas déjà fait, (déshabillez-vous et) sautez immédiatement sur cette série! 


Note: 15/20
Lucie

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